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Arrestation de leaders africains : Les Etats-Unis démentent Lambert Mende

Congo RDC - Societe
Des responsables des mouvements « Balai Citoyen » et « Y’en a marre » ont été arrêtés le dimanche en terre congolaise alors qu’ils tenaient une conférence de presse conjointe avec des organisations de la société civile du pays. Selon le gouvernement, ces messieurs sont là pour surexciter la jeunesse congolaise contre ses gouvernants. Faux, rétorquera l’Ambassade des USA en RDC.
Bien au contraire, cette rencontre vise à motiver la jeune à participer au processus électoral et elle l’a d’ailleurs financée.
Ces leaders sont arrivés en RDC pour « organiser des bandes de jeunes pour leur demander de faire mieux que les 19 et 21 janvier où nous avons perdu 27 personnes comme si c’était quelque chose dont il faut se vanter », a justifié Lambert Mende, Ministre de la Communication. « Au Burkina, que les Burkinabè s’expriment. Ils sont Sénégalais, c’est bien qu’ils s’expriment au Sénégal. Mais venir faire de la politique en RDC, ça vraiment c’est interdit par notre législation et nous ne pouvons pas accepter qu’ils viennent intoxiquer nos jeunes », a-t-il ajouté.

Cependant, réagit l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en République Démocratique du Congo, « Ces groupes de jeunes bien connus, non partisans, de même que les organisateurs congolais, visaient à promouvoir la participation des jeunes congolais au processus électoral » ; déclaration lue sur la page facebook de cette Institution. Par ailleurs, elle souligne que, vu l’importance de ces genres de rencontre, elle y a même investi de l’argent et a d’ailleurs invité les autorités congolaises à y participer.

Finalement confondu, Lambert Mende s’en remet à la Police qui déclare avoir relevé des conditions irrégulières dans leurs démarches d’entrée sur le territoire congolais. « La police estime avoir des raisons de croire qu’il y a une manœuvre de déstabilisation et d’atteinte à la sûreté de l’Etat derrière cette activité de personnes qui se réclament de Y'en a marre et du Balai Citoyen du Burkina Faso, dans la mesure où le voyage a été entaché de pas mal d’irrégularités, d’une sorte de manipulation même de nos services d’immigration. Donc, ils ont été plus ou moins sous surveillance et on est tombé sur des choses que la police se réserve de mettre à la disposition de la justice », a-t-il dit.

Rappelons que, outre les responsables de ces deux mouvements, d’autres personnes ont aussi été interpelées, notamment un diplomate américain, qui travaille sur les questions de démocratie à l'USAID, ainsi que des journalistes des médias, BBC, AFP et RTBF. Mais pour le moment, seule la libération du diplomate de l’USAID a été confirmée par l’Ambassade des USA.