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Combat pour les réformes avant toute élection: Le Front Tchoboé emballe des jeunes de six nouveaux quartiers du canton de Bè

Togo - Politique
Depuis son lancement il y a quelques semaines, le Front Tchoboé et ses leaders continuent leur travail de fourmi à travers les coins et recoins du Togo.
Ainsi, après Tchaoudjo et l’Avé les jours précédents, deux leaders, en la personne de Nicodème Habia de l’APDHDS (Action pour la Promotion des Droits de l’Homme et le Développement Social) et Abass Kaboua du MRC (Mouvement des Républicains Centristes) étaient hier vendredi en soirée face à des jeunes des quartiers d’Ablogamé, Gbényédzi, Akodésséwa, Akodésséwa Kpota, Souzamé et Baguida, pour une réunion d’explication de la démarche à suivre pour aboutir aux idéaux forces de ce front, à savoir empêcher la présidentielle du 15 avril de se tenir sans les réformes.

Ainsi, au cours de cette rencontre, très appréciée par les jeunes de ces quartiers qui n’ont pas manqué de réaffirmer leur engagement pour l’aboutissement de cet idéal, les deux responsables précités se sont succédés pour donner des éléments d’appréciation de cette lutte. D’entrée de jeu, ils ont tenu à lever l’équivoque selon laquelle, ce combat pour l’obtention des réformes n’est dirigé contre personne et même ceux qui, sans se souvenir de leur position d’hier, n’ont même pas entendu le premier chant du coq avant de se mettre en rang pour un scrutin sans obtenir les réformes.

Pour Abass Kaboua, il est donc inadmissible que des partis de l’opposition qui, hier encore, n’avaient pour slogan que, "sans réformes, pas d’élection", soient enrôlés dans ce processus électoral, surtout que les réformes n’ont toujours pas encore été adoptées. "Le jeu a été déjà fait par le parti au pouvoir et ceux qui y vont à ce scrutin ne seront que de simples accompagnateurs de Faure Gnassingbé. Nous refusons ce scrutin parce que rien ne sera clair", a révélé le président du MRC

Il a justifié sa conviction par la composition de la CENI, structure organisatrice de l’élection avec 11 des 17 membres qui d’après lui, sons acquis à la cause du président de la République sortant, contre seulement six à l’opposition. De même la Cour constitutionnelle, organe habilité à proclamer les résultats définitifs ou à valider les résultats du scrutin, qui pour M. Kaboua comptent neuf membres tous proches du pouvoir en place.

Si l’on peut à les entendre croire en une lutte pour amener au boycott, le Front Tchoboé se veut précis. Ainsi, d’après l’ancien député Nicodème Habia, "nous n’appelons pas à un boycott passif mais à un boycott actif", ceci dans ce sens où "nous voulons nous battre par tous les moyens nécessaires pour barrer la voie à Faure Gnassingbé mais surtout, empêcher ce scrutin du 15 avril de se tenir sans les réformes".

Il est à constater que le message de ces leaders a reçu une forte adhésion des jeunes de ces six quartiers de Lomé qui encore plus déterminés que ces leaders ont avoué : "si jamais ce scrutin doit se tenir sans les réformes, mieux vaut se suicider en buvant la mort de rat". Ils ont promis faire le relais de ces explications auprès de leurs mandants et autres proches dans leurs quartiers respectifs afin que la mobilisation pour réclamer les réformes soit forte les 12 et 13 mars prochains devant le siège de la CENI à Lomé.

Pour rappel, l’élection présidentielle est prévu au Togo pour le 15 avril 2015 et cinq candidats à savoir Faure Gnassingbé (UNIR), Jean-Pierre Fabre (ANC-CAP 2015), Aimé Gogué (ADDI), Mohamed Tchassona Traoré (MCD) et Komdega Taama (NET) sont en lice pour ce scrutin.

Pâcome S., Lomé (Telegramme228)