Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 2:27:41 AM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


La classe politique favorable à un troisième report des élections communales et régionales

Mali - Politique
Après un deuxième report des élections communales et régionales au Mali, des partis politiques du pays se prononcent pour une nouvelle prorogation, compte tenu de la situation sécuritaire dans le nord, a appris Xinhua auprès de plusieurs responsables politiques de la majorité et de l'opposition.
En octobre dernier, le conseil des ministres a adopté un projet de décret portant sur la deuxième prorogation des mandats des collectivités locales. Cette prorogation entrée en vigueur le 27 octobre 2014, pour une durée de six mois, est le deuxième du genre des mandats des conseillers élus à l'occasion des élections communales du 26 avril 2009.
Selon le gouvernement malien, la crise politico-sécuritaire dans le nord du Mali explique la prorogation de ces élections, qui sont prévues en avril 2015, jusqu'à preuve du contraire. Cependant, la classe politique malienne se dit favorable à un troisième report.
Dr Befon Cissé, chargé des questions électorales du parti d' opposition, l'Union pour la république et la démocratie (URD), souligne que son parti "est d'accord pour le report", parce que " le pays est suffisamment secoué, l'insécurité a atteint son paroxysme. En plus, il y a un processus de négociations en cours à Alger". Et il d'ajouter qu'"il est bon que toutes ces situations soient résolues d'abord afin de pouvoir parler d'élections".
"Si on organise les élections dans les zones que le gouvernement contrôle, les rebelles aussi vont faire des élections dans le reste des zones qu'ils contrôlent. Ainsi, nous allons consacrer la partition du pays. C'est pourquoi, tous les partis de l'opposition et de la majorité sont d'accord pour le report", a-t- il expliqué.
Le président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé Dramé, un leader de l'opposition, se dit également " favorable au report".
Dr Oumar Mariko, président du Parti SADI, membre de la majorité, est de même avis que l'URD et le PARENA.Dans son analyse, Oumar Mariko a expliqué que si le président malien Ibrahim Boubacar Kéïta "accepte d'organiser les élections en avril prochain dans les conditions actuelles du Mai, il signera la partition du pays. C'est impossible de tenir des élections en ces moments".
Le député Zoumana N'Tji Doumbia, président du groupe parlementaire Alliance pour le Mali (APM), membre de la majorité, estime qu'il "serait bon que les élections se tiennent dans toutes les communes. S'il y a des incertitudes par rapport à des communes dans le nord de notre pays, il serait bien quand même de reporter".
"Si on faisait les élections sans certaines communes (occupées, Ndlr), comment harmoniser après tout cela (renouvellement des mandats) ? Est-ce que d'autres ne vont pas penser qu'on les a délaissés ?", s'interroge le député Zoumana N'Tji Doumbia, qui souligne par ailleurs que "ce report ne pourra se faire que si la loi électorale est modifiée".
D'après le Zénith Balé, un journal malien, "en décidant de l' organisation des élections communales et régionales pour le 26 avril, l'Etat entend respecter la Constitution après deux prorogations. Et surtout d'éviter des dépenses folles qu' engendrera la mise en place des délégations spéciales. Depuis, il est face à un dilemme cornélien".
Selon Dr Befon Cissé de l'URD, "le ministre (de l' administration territoriale) dit qu'il n'est pas contre le report. Mais, il pose la question de savoir si les choses n'évoluent pas, est-ce qu'on va continuer indéfiniment à reporter les élections ? Il nous (partis politiques de l'opposition et de la majorité) a dit de réfléchir".
Par ailleurs, la gestion de la crise politico-sécuritaire malienne est en cours en Alger où le gouvernement malien et les groupes armés du nord sont réunis depuis juillet 2014 dans un processus de négociations devant aboutir à la signature d'un accord de paix global et définitif. Fin