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Rénovation de l’hôtel du 2 Février:Quel sort pour les ouvriers togolais ?

Togo - Economie et Finances
Quel sera le sort des ouvriers togolais qui seront employés dans le cadre du réaménagement de l’hôtel du 2 février? Difficile de le savoir. Mais l’interrogation en vaut la peine si on connait déjà le sort peu enviable de ceux de l’aérogare de Lomé.
Dans le cadre de la construction de la nouvelle aérogare de Lomé qui fera du Togo, un grand hub aéroportuaire de la sous-région, les autorités togolaises avaient crié sur tous les toits que l’amorce du gigantesque chantier va générer de l’emploi direct et indirect.

Effectivement les travaux démarrés, de jeunes togolais ont été embauchés. Pour eux, la nouvelle aérogare leur fourni du travail. Seulement, ils oublient que le pire est devant eux.

Alors que les travaux ont avancent , les conditions de travail deviennent de plus en plus pénibles. Ce qui a amené plus de 120 ouvriers togolais à s’arrêter un moment pour demander de meilleures conditions de travail sur le chantier et leurs arriérés de salaires. Au lieu de répondre favorablement à ces ouvriers, l’employeur a plutôt décidé d’utiliser la méthode forte en renvoyant les grévistes.

Ainsi, des ouvriers se retrouvent actuellement dans la rue sans indemnités. Les autorités togolaises, n’ont daigné lever le petit doigt pour trouver une solution. Elle s’est plutôt rangée du côté de l’employeur chinois l'aidant à utiliser la manière forte. Cette affaire est toujours pendante mais personne ne dit rien.

Aujourd’hui, c’est un autre chantier qui va démarrer avec le groupe sud-africain spécialisé dans la construction et la rénovation des hôtels ZPC Hospitality Renovation Specialists et la société de droit togolais Kalyan Hospitality Togo SA.

Selon nos informations, plus de 920 salariés locaux vont être engagés dans le cadre du chantier de la rénovation de l’hôtel Radisson Blu à Lomé. Que c’est beau. Quoi de plus normal si ces petits jobs peuvent contribuer à mettre un temps soit peu fin à l’oisiveté et le besoin.

Cependant, comme de par le passé dans le cadre de la construction de la nouvelle aérogare de Lomé, il est plus qu’urgent, que les autorités togolaises soient un peu regardantes dans le traitement qui sera donné à ses fils dans la rénovation du 2 février. Ceci pour éviter que, demain, on ne retrouve plus des compatriotes remerciés en monnaie de singe.

Faure Gnassingbé qui a effectué une visite sur le chantier, avait écrit sur sa page facebook, ce qui suit: "L'un de mes motifs de satisfaction réside en ce que, ce gigantesque chantier, qui emploiera à compter du mois prochain 1500 Togolais, induira un vaste programme de transfert de compétences et la création d'une douzaine de Petites et Moyennes Entreprises (PME), par des investisseurs locaux, en vue de lui fournir des prestations de services".

Une bonne nouvelle mais, ce qu’il faut craindre pour demain, c’est qu’on ne retrouve plus des compatriotes ouvriers dans la rue réclamant de meilleures conditions de travail et salaires.

L.Y