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le système éducatif sénégalais troublé

Sénégal - Societe
Jamais l’école sénégalaise n’a été aussi troublée que ces dernières semaines. Tout s’embrase.
Le Cadre unitaire syndical de l’enseignement moyen secondaire (CUSEMS) est en grève depuis quelque jour. La semaine dernière, les 17 et 18 février, le Syndicat autonome de l’enseignement moyen secondaire (SAEMS) avait déserté les salles de classe.
Ce jeudi, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) enfourchera le cheval de bataille, avec une grève de 72h qui débouchera sur un Bureau national élargi à Thiès réunissant les responsables des 5 campus du Sénégal. Ainsi, le constat est le même : l’école sénégalaise va mal, prise à partie dans des crises qui risquent de l’envoyer à la guillotine. L’année 2006 a incontestablement été le point de départ de cette descente aux enfers qui a atteint des points culminants en 2013.

L’éducation est d’une manière générale traversée par une crise que les observateurs avertis situent à deux niveaux. D’abord une crise de vocation, au point que la jeunesse, de façon insidieuse mais perceptible, tend à substituer l’investissement vers d’autres lieux de valorisation personnelle et de réussite individuelle.

Ensuite, une crise de confiance surtout envers l’école publique dont les familles se détournent de plus en plus, en raison d’une image qui s’est détériorée au fil des années. Crise de confiance aussi entre certains acteurs de l’école. Pour mettre fin à ces crises, le gouvernement, en collaboration avec les acteurs du système éducatif, avait décidé d’organiser les assises de l’éducation.

Les dirigeants qui étaient arrivés à gagner la confiance des syndicats avaient pu décrocher un apaisement du système scolaire, à travers des assises qui s’étaient tenues du 28 au 30 août 2014. Après 3 jours d’échanges sur les propositions de recommandations du Comité de pilotage des assises, un consensus fort s’était dégagé sur la nouvelle école que veut le Sénégal, disposer d’ici à 20 ans, d’une ‘’école de la réussite‘’
Mais voilà, quelques mois après ces assises, les grèves ont repris de manière fulgurante et unanime. Pourtant, un serment de l’enseignant, un code de déontologie et un pacte de stabilité avaient été adoptés au cours de ces Assises. Par rapport à un environnement scolaire apaisé, la commission ‘’Stabilité et Dialogue social‘’ avait appelé à diligenter l’organisation des élections de représentativité des organisations syndicales. Il avait aussi demandé d’instaurer ‘’un dialogue inclusif, fécond et franc‘’ entre tous les acteurs du système, d’instaurer un ‘’pacte de stabilité‘’ entre les ministères concernés et les partenaires sociaux, mettre en place un ‘’Observatoire national et local de veille, d’alerte et de suivi des engagements‘’. Aujourd’hui, tout ceci semble être jeté aux oubliettes.