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Statut de l'opposition adopté à une majorité confortable

Mali - Politique
La loi portant statut de l'opposition et définissant le statut du chef de file de l'opposition a été votée jeudi par le Parlement malien. Approuvée à une large majorité, cette nouvelle loi vient remplacer cette de 2000, très critiquée pour ses insuffisances.
Une pilule mal digérée par la majorité

Le nouveau texte portant statut de l'opposition et du chef de file de l'opposition a fait débat au sein des députés réunis jeudi à l'Assemblée nationale.

D'après le texte, le chef de file de l'opposition est élevé au rang de ministre au plan protocolaire. Ce titre lui confère également les avantages et les prérogatives dus au 1er vice-président du Parlement. Cette décision n'a pas été accueillie favorablement par certains députés de la majorité au pouvoir. La pilule a été mal digérée notamment par Kalilou Ouattara qui estime que trouver un chef de file pour l'opposition est la goutte qui déborde.

"Il ne faut pas que ce soit la bombance pour les partis de l'opposition qui vont financièrement nous mettre en difficulté un jour" a-t-il déclaré avant de trancher; "il ne faut pas qu'on crée nous-mêmes notre tombe".

Une victoire pour l'opposition

La loi sur le statut de l'opposition a été adoptée à 140 voix contre 5. "Je félicite l'Assemblée nationale pour avoir accepté de voter favorablement le projet de loi de chef de l'opposition déposé par le gouvernement", s'est réjoui Mody Ndiaye, le président des députés de l'opposition.

Grâce à ce nouveau statut, l'opposition se voit dotée de mesures pouvant lui permettre de "tenir convenablement ses réunions, de faire ses concertations et de fournir ses rapports"; a précisé M. Ndiaye.

Il revient désormais au parti de l'opposition le mieux représenté à l'hémicycle de proposer une personne digne d'être chef de file de l'opposition. Ce privilège revient alors à l'URD de Soumaila Cissé. Ensuite, le chef de l’État devra approuver cette proposition par un décret.

Nommer un chef de file de l'opposition est selon Mody Ndiaye, "l'élément le plus important. Et d'une seule voix, on aura de temps en temps les avis de l'opposition qui seront partagés avec la majorité et avec le président de la République".