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un nouveau report des élections présidentielles et parlementaires prévues fin mars au Nigeria serait inconstitutionnel, selon Attahiru Jega

Nigéria - Politique
Le chef de la Commission électorale nationale indépendante (INEC), a affirmé mercredi au Parlement qu’un nouveau report des élections présidentielles et parlementaires prévues fin mars au Nigeria serait inconstitutionnel car ayant déjà été décalé de six semaines.
« Je ne vois pas comment quiconque pourrait envisager une prolongation au-delà de ces six semaines parce qu'il n'y a pas de motifs constitutionnels qui le permettent », a déclaré Attahiru Jega, s'expliquant sur le renvoi du vote, initialement programmé pour le 14 février.

M. Jega avait annoncé le report des scrutins le 7 février, précisant avoir ainsi donné suite à une demande de l'Agence nationale de la sécurité (NSA), plus particulièrement de son chef Sambo Dasuki, conseiller du président Goodluck Jonathan.
Le motif invoqué par la NSA est que les forces de défense ne sont pas en mesure de sécuriser le vote en raison de leur mobilisation contre Boko Haram, qui sévit depuis six ans dans le vaste nord-est du pays et y contrôle la majorité du territoire.
Cet argument n'a pas convaincu analystes et observateurs, soulignant peu réaliste une défaite en six semaines d'un groupe en expansion militaire et qui multiplie les attaques dans le pays et à ses frontières alors qu'il est combattu également par des voisins du Nigeria.

Le 9 février, Sambo Dasuki a cependant assuré que "tous les camps connus de Boko Haram" seraient "balayés" dans le délai de six semaines et qu'il n'y aurait pas besoin de demander un nouveau report. Des assurances répétées deux jours plus tard, le 11 janvier par le président Goodluck Jonathan.
Interrogé par un parlementaire sur sa position en cas de nouvelle demande de report du vote par la NSA, Attahiru Jega a expliqué que cela n'était pas possible en vertu de la Constitution.

Selon la loi fondamentale, les élections doivent se tenir 30 jours avant le 29 mai, date à laquelle doit être investi le président élu, a-t-il affirmé."Chaque Nigérian sait que nous voulons tenir les élections (...) dans les délais constitutionnels", or, un nouveau report "serait simplement inconstitutionnel et je ne vois pas comment on peut envisager des projets inconstitutionnels, a-t-il conclut.

Le report des scrutins a été vivement critiqué au Nigeria et à l'étranger, l'opposition nigériane estimant qu'il était motivé en fait par un calcul électoraliste du camp du président Goodluck Jonathan, candidat à sa succession.

Selon plusieurs analystes, M. Jonathan est en perte de vitesse face à l'ex-général Muhammadu Buhari, candidat du Congrès progressiste (APC), principale formation de l'opposition et le report lui permettrait d'inverser la tendance. Certains observateurs reconnaissent toutefois que l'ajournement du scrutin laisse à l'INEC plus de temps pour distribuer les cartes des 68,8 millions d'électeurs inscrits sur une population globale de 173 millions d'habitants.