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Deux journalistes français expulsés

Maroc - Societe
Arrêtés dimanche alors qu’ils réalisaient une interview dans les locaux de l’AMDH (Association marocaine des droits de l’homme), les deux journalistes français de l’Agence Premières Lignes, Jean-Louis Perez et Pierre Chautard, ont été expulsés hier par les autorités marocaines.
Il leur est reproché de n’avoir pas reçu d’autorisation pour filmer.
Relatant les faits, un responsable de l’AMDH, la principale ONG de défense des droits de l’homme du Maroc, la deuxième descente de ces agents des services de sécurité dans la soirée de dimanche fait suite à une première infructueuse effectuée dans la matinée. L’AMDH ayant refusé de leur remettre les deux journalistes, dans la mesure où ils ne disposent ni de pièce d’identité, ni d’un mandat d’arrêt.

A propos de l’autorisation dont l’absence est le motif de cette arrestation suivie d’expulsion, le directeur fondateur de l’Agence Premières Lignes, Paul Moreira a confié que ‘’ses journalistes avaient sollicité depuis plusieurs semaines une autorisation à Rabat. N’ayant eu aucune réponse, ils pensaient qu’ils pouvaient exercer dans la légalité’’. Le rédacteur en chef de Premières Lignes, Benoît Bringer, a reconnu qu’ ‘‘on leur a rendu leur passeport à la dernière minute. En revanche, les autorités marocaines ont gardé tout leur matériel : leurs caméras, leurs ordinateurs et leurs téléphones portables également’’.

C’est une nouvelle obstruction à l’exercice de la profession de journaliste qui n’a pas laissé indifférent le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. Pour lui, "le Maroc ne peut exercer de censure sur des journalistes français qui avaient sollicité une autorisation de tournage sans obtenir de réponse. Nous demandons la restitution immédiate de leur matériel de tournage". Seront-ils entendus lorsque nous savons que les journalistes ont été déjà renvoyés en France sans ces matériels ?