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La Fédération marocaine de football rejette les sanctions de la CAF

Maroc - Sport
La Fédération royale marocaine de football (FRMF), réunie mardi à Rabat, a rejeté l'ensemble des sanctions sportives et financières prises par le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) suite à son refus d'organiser la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2015 aux dates fixées par l'instance africaine.
Le Comité directeur de la FRMF est "grandement étonné" des décisions prises par la CAF, y voyant des décisions allant "à l'encontre du développement du football africain et ne reposent sur aucune base réglementaire", selon un communiqué publié sur le site officiel de l'organe de direction du football marocain.
Affirmant que les décisions prises par la CAF ne correspondent en rien aux conclusions de la réunion tenue préalablement au Caire avec le Président de la CAF, la FRMF s'engage "à prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain".
Pour sa part, Mohand Laenser, qui assure l'intérim à la tête du ministère marocain de la Jeunesse et des sports, après le limogeage de Mohamed Ouzzine, a estimé que les sanctions de la CAF sont "provocatrices", exprimant son étonnement face au montant de l'amende exigée étant donné que la CAN n'a pas été annulée mais seulement transféré en Guinée-Equatoriale. "Nous étudions toutes les options dont celle de saisir le Tribunal arbitral du sport", a-t-il déclaré.
Selon la presse locale, des lacunes juridiques entachent les décisions de la CAF. Ces lacunes permettraient au Maroc de porter plainte contre la CAF devant la Cour internationale de justice (CIJ), étant donné que les amendes exigées par la CAF sont illégales. "En réalité, le Maroc ne s'est pas désisté ni refusé d'organiser la CAN 2015. Il a seulement demandé le report de cette compétition pour cause du spectre Ebola, report catégoriquement refusé par la CAN", souligne le journal francophone "Al Bayane", organe du PPS (Parti du progrès et du socialisme).
Pour le journal arabophone "Al Mounâataf", le Maroc privilégie la piste de négociations avec la CAF pour aboutir à un allègement des sanctions. Une source de la FRMF a indiqué que la Fédération envisage de négocier avec le bureau exécutif de la CAF pour la convaincre de revenir sur la décision de priver le Maroc de participer aux deux prochaines éditions de la CAN.
Le Maroc, qui avait demandé le report de la CAN, initialement prévue du 17 janvier au 8 février 2015, pour des raisons liées à l'épidémie Ebola, a été suspendu des deux prochaines CAN 2017 et 2019 et a écopé d'une amende d'un million de dollars. Le Comité exécutif de la CAF, réuni en marge du déroulement de la CAN 2015 en Guinée équatoriale, a également décidé de mettre à la charge de la FRMF la somme de 8,05 millions d'euros "en réparation de l'ensemble des préjudices matériels".
La CAF avait opposé une fin de non-recevoir à la demande du Maroc de reporter le tournoi et s'était vu "dans l'obligation le 11 novembre 2014, après plusieurs échanges épistolaires, de retirer au Maroc l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2015" et de la confier à la Guinée-équatoriale. La CAF avait disqualifié du même coup le Maroc pour l'édition 2015, pour laquelle il était automatiquement qualifié en tant que pays hôte.
En attendant de connaître la suite dans ce dossier, les Marocains ont reçu un soutien appuyé de la part de l'Union africaine des footballeurs (UAF). Dans un communiqué, l'organisation s'est dite solidaire des deux fédérations "victimes du comportement scandaleux de la CAF". Une première charge avant de s'en prendre à Issa Hayatou, président de la CAF, critiqué pour ses "raisonnements spéciaux et agissant dans les coulisses qu'il a solidement ramifiés au sein du football africain, par l'instauration d'une équipe de lieutenants dont le rôle de discorder seulement, pour lui permettre d'exercer un dirigisme au détriment des fédérations nationales", conclut le communiqué de l'UAF. Fin