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Libération d'une cinquantaine d'otages enlevés par un groupe d'hommes armés dans le nord

Mali - Politique
Une cinquantaine de personnes, enlevées vendredi à Kano, dans la région de Tombouctou (nord-ouest du Mali), par un groupe d'hommes armés, ont été libérées par leurs ravisseurs vendredi soir, suite aux pressions de la Mission de maintien de la paix de l'ONU (MINUSMA), a appris samedi Xinhua de diverses sources locales et proches de la MINUSMA.
Leur prise en otage avait été signalée vendredi par des sources locales qui ignoraient le nombre exact de personnes enlevées par le groupe d'hommes armés "de race blanche".
Les sources locales suspectent des combattants du MNLA et du MAA, mouvements touaregs qui sont dans la zone de Ber, à 60 Km de Tombouctou.
L'implication de la MINUSMA dans la libération des otages a été confirmée par une source proche de la mission onusienne qui a requis l'anonymat.
Cette prise d'otages intervient au moment où des groupes armés touaregs rivaux, les uns pro-gouvernementaux et les autres séparatistes, s'affrontent depuis plusieurs jours pour le contrôle de la localité stratégique de Tabankort (nord du Mali), toute en accusant la MINUSMA qui tente d'obtenir un cessez-le-feu, de manquer de neutralité. D'ailleurs, une manifestation de protestation contre la MUNUSMA à Gao a fait trois morts et plus d'une dizaine de blessés.
Cette lutte de positionnement a été exacerbée en perspective de la reprise des négociations d'Alger en vue d'un règlement définitif de la crise du nord du Mali.
Depuis juillet 2014, le gouvernement malien et les groupes armés du nord sont en effet engagés dans ces négociations. Mais, la situation sécuritaire dans le nord du Mali reste caractérisée par la recrudescence de la violence.
Face à cette situation, le représentant de l'ONU au Mali a convié ce samdi les représentants du gouvernement malien et des mouvements armés à une réunion extraordinaire du Comité de Suivi et d'Evaluation (CSE), qui se tiendra à Alger les 5 et 6 février prochain.
L'objectif de cette réunion extraordinaire "sera de geler les positions des mouvements armés dans les régions du Nord, de consolider les accords de cessez-le-feu du 23 mai 2014, et surtout de créer les conditions favorables à la reprise des pourparlers inter-maliens d'Alger", selon un communiqué de la MINUSMA.
Pendant ce temps, l'opposition malienne réclame une enquête sérieuse suite aux événements de Gao au cours desquels trois personnes ont été tués et plus dizaines d'autres blessés par balles lorsque les manifestants ont envahi le camp de la MINUSMA.
Pour Soumaïla Cissé, principal leader de l'opposition malienne, qui s'adressait à la presse, "il y a de fortes présomptions contre la MINUSMA, mais attendons sereinement l'enquête, pour que cela puisse permettre à chacun de situer les responsabilités et de permettre au gouvernement de prendre les décisions idoines en ce qui concerne sa collaboration future avec la MINUSMA".
Il a annoncé que l'opposition ''va se rendre lundi à Gao dans un avion affrété par les Nations unies afin d'avoir un jugement sûr sur ce qui s'y est passé''. Fin