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La presse malienne commente la visite présidentielle à Gao

Mali - Societe
La presse malienne se penche essentiellement ce vendredi sur le déplacement que le président Ibrahim Boubacar Keïta a effectué à Gao, principale ville du nord, pour exprimer la compassion de la nation aux blessés de la manifestation anti-ONU.
« Après les évènements douloureux de Gao, le président de la République apporte la sympathie et la compassion de la nation », affiche le quotidien national L'Essor quand son confrère privé L'Indépendant déploie une manchette où il est écrit « IBK au chevet des blessés ».

A Gao où il s'est rendu « après les évènements sanglants du 27 janvier », le président IBK a déclaré que la MINUSMA (Mission onusienne de stabilisation) n'est pas notre ennemie », mais qu'elle est « notre amie », rapporte Le Républicain.

« Après les meurtres de la MINUSMA, IBK en pacificateur à Gao », souligne Tjikan en précisant que le chef de l'Etat a fait le choix de se rendre au chevet de la « population endeuillée par la mort de trois manifestants » plutôt que de se rendre au sommet de l'Union Africaine (UA).

Pendant que le journal présente cette décision comme la « meilleure » qu'ait prise le président IBK depuis son accession à la magistrature suprême du pays, L'Indicateur du Renouveau, lui, se préoccupe, de savoir qui sont les auteurs de tirs sur les manifestants.

« Qui a donc tiré à Gao ? », titre en l'occurrence le quotidien en expliquant que l'argumentaire de tirs de sommation avancé par la force onusienne n'a pas convaincu grand monde, surtout pas les leaders de mouvements de jeunes de Gao.

Mais au-delà de l'identification de l'auteur ou des auteurs des tirs meurtriers, l'une des questions essentielles qui se pose aujourd'hui est de savoir « qui tire les ficelles pour un pourrissement de la situation », analyse L'Aube sous le titre « Nord du Mali : à qui profite le chaos ? ».

Pour sûr, « les Maliens attendent la vérité » sur le Nord, résume Les Echos.