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Mèche Nina : Le décès de Amavi Agbalégnon Afi révolte ses collegues

Togo - Societe
Colère, indignation, tristesse et même rébellion ; c’est ce qu’on peut remarquer actuellement chez les employés de Mèche Nina où une travailleuse, Amavi Agbalégnon Afi, 27 ans, est décédée ce matin.

Selon les employés interrogés sur les lieux, la jeune fille présentait un malaise depuis hier. Mais le chef de sa section, Kinvi Koffi lui a refusé une permission pour aller se faire soigner convenablement dans un hôpital.

Même le chef personnel, Bwuassi Kokou Mensah reconnaît que le médecin de l’entreprise a recommandé un repos à la fille, parce qu’elle souffre d’une tension chronique. « Le docteur lui a dit de ne plus se mettre debout pour travailler. Donc elle s’assoit en faisant son travail. Mais je ne sais ce qui s’est passé ce matin, on m’a dit qu’elle était debout quand elle a fait la crise », indique-t-il.

En effet, pour tisser les mèches, les ouvriers sont obligés de se tenir debout, et ce, pendant toute la journée. « On n’a pas le droit de s’asseoir, histoire de se reposer. Notre chef section nous crie dessus en nous traitant de tous les noms. On n’a même pas le droit de recevoir d’appels ou de communiquer », confie Georgette, une employée qui a déjà fait 8 ans dans la boite.

Les employés disent ne pas comprendre pourquoi Agbalégnon a été conduit à l’infirmerie de l’entreprise au lieu de prendre le chemin du CHU Sylvanus Olympio directement. Puisqu’à les croire, cette infirmerie n’est pas indiquée.

« On n’a même pas de paracétamol dans cette infirmerie quand on a mal à la tête. On manque de tout là-bas », ajoute Georgette.

Les employés proches d’Agbalégnon n’arrivent pas à retenir leurs larmes, parce qu’ils estiment que la direction de cette entreprise pouvait la sauver. Ils demandent donc la démission de M. Kinvi qui serait par comportement négligent, autoritaire et abusif à l’origine du décès.

« On ne veut plus travailler ici. Venez nous payer ce que nous avons fait ce mois de janvier. Nous allons partir et vous aller chercher d’autres pour occuper les emplois ici », crient les employés.

I.K.