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Quand les veillées funèbres bloquent les routes à Lomé

Togo - Societe
C’est une tradition aussi bien à Lomé que dans d’autres localités du pays . Lorsqu’il y a un décès dans une famille, surtout quand la personne est un peu âgée, on organise alors une cérémonie funéraire qui s’étale sur tout un week-end, voire au-delà.
A l’occasion de ces cérémonies, un long apatam est dressé tout le long de la rue qui devient alors impraticable. Les usagers de cette rue ou de la route n’ont d’autre choix que de prendre des déviations parfois avec tout le risque que cela comporte. Souvent, on ne met pas de signe ou de panneau de déviation à l’entrée de la rue sur laquelle est dressé l’apatam. Et c’est lorsque l’usager s’engage dans la rue qu’il est confronté à l’obstacle.

Il faut dire que dans ce cas, on assiste à des prises de bec entre l’usager et les auteurs de ce barrage et parfois, ils en viennent aux mains.

Selon nos informations, l’autorisation de dresser l’apatam à même la rue est délivrée par la Mairie de la ville dans laquelle se déroulent les cérémonies funéraires.

En effet, avant de faire ces apatams, il faut aviser les autorités municipales qui délivrent une autorisation. Ensuite, les demandeurs doivent passer par un commissariat de Police le plus proche qui envoie un ou deux agents pour vérifier l’emplacement.

Au regard de cela, on peut dire que les autorités municipales sont au courant de ces obstructions de la voie qui indisposent sérieusement les usagers. Cependant, on se demande s’il n’y a pas une autre solution que ces autorités peuvent proposer ou apporter à cet état de chose.

Nombreux sont ceux qui suggèrent qu’on aménage spécialement un lieu dans chaque quartier à Lomé où se dresseront les apatams pour ces cérémonies funéraires. L’endroit se fera de telle sorte que cela n’entrave pas la voie et dérange les usagers.

D’autres proposent que les funérailles soient désormais organisées dans les lieux de culte et non dans les quartiers. Mais cela dépend de la volonté de chaque famille.

Dans tous les cas, changer les habitudes des populations n’est pas chose aisée. La situation telle qu’elle est est actuellement, relève de l’anarchie.

Même les féticheurs qui veulent procéder à leur rituels, dressent des apatams sur la rue et contraignent les usagers aux déviations.

Cette situation est fréquente dans le quartier Bè. Même situation est observée chez les musulmans du quartier Bassadji et d’autres qui veulent faire une sortie d’enfant ou un mariage.

Des mesures devront être prises pour que ces cérémonies funéraires ne soient plus sources de problèmes.

I.K.