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Douloureux évènements de février à avril 2005 au Togo / 10 ans après Les victimes crient leur amertume et réclament justice

Togo - Politique
Depuis bientôt dix ans, février est devenu un mois qui rappelle pour bon nombre de Togolais des événements douloureux qui ont suivi le décès du président Gnassingbé Eyadema, et qui ont fait de nombreuses victimes dont certains trainent encore jusqu’à ce jours les séquelles. Ainsi, dix ans après ces tristes événements les victimes sont toujours là à réclamer justice. Ces victimes, soutenues depuis le début de ces évènements par le Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT) étaient hier mercredi 28 janvier en conférence de presse à Lomé.
Pour les victimes, il est temps que les autorités togolaises mettent en application, la décision de la Cour de justice de la CEDEAO rendue le 3 juillet 2013.

En effet, le Togo a été plongé, au lendemain du décès du président Eyadema, dans une crise sociopolitique sans pareil. Une crise qui a fait de nombreuses victimes selon les rapports de différentes enquêtes diligentées. Cas des rapports de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme, d’Amnesty international et même de la Commission nationale d’enquête indépendante mise sur place par le président Faure Gnassingbé et qui avait été dirigée dans le temps par l’ancien premier ministre, Joseph Kokou Koffigoh.

Dix ans après, c’est toujours la désolation dans le rang des victimes.

« Je suis triste et à chaque fois que le mois de février arrive, je me sens encore plus triste. Je suis triste aussi parce que l’Etat a refusé contre toute attente d’exécuter la décision de la Cour de justice de la CEDEAO », a déclaré à regret une des victimes, Komlan Akpeko. Selon des informations, il a été, au cours de ces évènements douloureux, victime de fusillade, alors qu’il était à moto et par crainte, aurait refusé de s’arrêter suite à une interpellation des forces de l’ordre.

Autre témoignage, celui Komlan Akplaglo. Il a été laissé pour mort au bord de la lagune située à moins de 200 mètres de chez lui. «Je mangeais chez moi, quand les forces de l’ordre ont défoncé ma porte et ont tiré à l’aveuglette (les impacts encore visibles aujourd’hui) avant de pointer leur arme sur moi», a-t-il déclaré.

Pour le directeur exécutif du Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT), André Kangni Afanou, l’Etat doit exécuter impérativement la décision de la CJCEDEAO, ceci pas pour faire plaisir à quelqu’un mais pour donner un exemple.

« Si aujourd’hui les autorités refusent de mettre en application les décisions de justice, pourquoi doit-on inquiéter un citoyen qui n’aurait pas exécuté une décision que la justice prononce ? », s’est-il interrogé.

« La situation des victimes continue de se détériorer chaque jour davantage. Je crois que l’Etat, seul garant de la liberté, doit dans son rôle de protection des citoyens mettre à exécution, dans le plus bref délai, cette décision pour essayer de permettre aux victimes d’aller se soigner », a-t-il ajouté.