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Roméo Olympio : « Si l’UFC refuse de présenter une candidature aux élections présidentielles, la jeunesse usera de toute sa force pour l’obtenir ».

Togo - Politique
Le 25 janvier dernier, Gilchrist Olympio le président national du parti Union des Forces de Changement (UFC) et ses lieutenants se sont retrouvés dans le canton d’Aflao Sagbado où s’est tenu un grand meeting de sensibilisation et d’information sur les questions politiques de l’heure. A en croire Roméo Olympio, le président fédéral du parti de la localité, au moment où les différentes candidatures de l’opposition se déchainent pour les présidentielles à venir, le parti UFC doit impérativement aussi présenter sa candidature comme l’a si bien indiqué le président national du parti. Mais,il met en garde le bureau national au cas où les données viennent à changer à la dernière minute ; « Si l’UFC refuse de présenter une candidature aux élections présidentielles, la jeunesse usera de toute sa force pour l’obtenir », a t-il martelé dans un entretien à suivre.
Horizon news : Peut t-on dire que l’UFC sort enfin de son mutisme à Aflao Sagbado ?

Roméo Olympio : Face à l’actualité animée par les questions des réformes, nous avons senti la nécessité que l’UFC sort évidemment de son silence et que le président national Gilchrist Olympio s’adresse à la jeunesse autrement dit à toute la population d’Aflao Sagbado. L’alternance pacifique a été le mot d’ordre du parti, il est tant une fois d’expliquer les termes de l’accord conclu avec le parti au pouvoir et rendre compte de ce long chemin parcouru jusqu’à ce jour sans oublier les perspectives de l’UFC à quelques mois des présidentielles.

Pour la jeunesse, cet accord est-il encore d’actualité ?
Roméo Olympio: Pourquoi pas ! puisque nos ministres sont toujours au gouvernement et partagent de plein pieds l’action gouvernementale. Ayons le courage de reconnaitre que cet accord a été source de paix sociale au Togo et je passe pour les grands travaux d’infrastructures et les réformes économiques engagés. C’est bien tout cela mais aujourd’hui, à mon humble avis, j’espère qu’au delà de toutes ces réalisations, la population souhaite une alternance pacifique, j’insiste sur « pacifique » parce qu’aucune violence avec effusion du sang ne doit plus être tolérée sur la terre de nos aîeux. J’exhorte tous les leaders politiques à ce respect des togolais.

Que pensez-vous des réformes en tant que jeune de l’UFC ?

Roméo Olympio: Comme les 85% des togolais, les réformes représentent un point crucial à la jeune démocratie togolaise. Je suis triste pour les scènes que se livrent les acteurs politiques ces jours-ci sur le sujet. Tout parait comme si les députés font preuve de manque de volonté pour aller à l’essentiel. Que le Président actuel se présente ou pas aux élections, l’essentiel c’est que les forces démocratiques arrivent à obtenir les réformes après elles peuvent se mobiliser pour battre UNIR dans les urnes. Il est bien vrai que le pouvoir contrôle et dispose de tous les moyens mais quand on a une bonne organisation et stratégie, pourquoi avoir peur ! la victoire est certaine. Faut pas que l’opposition se prête aux mêmes erreurs comme avec feu Gnassingbé qui a passé 38 ans au pouvoir et laisser encore le boulevard à Faure Gnassingbé qui a déjà fait 10 ans. La jeunesse ne souhaite pas que Faure Gnassingbé meurt au pouvoir. Ce serait dommage pour cette génération !

Et pourtant, les acteurs politiques martèlent que Gilchrist Olympio soutient Faure Gnassingbé dans son message à Accra ?

Roméo Olympio: Je ne le crois pas ainsi. Respecter la constitution à l’état actuel ne signifie pas un refus catégorique de procéder aux reformes puisque le parti de Faure Gnassingbé souhaite aussi les réformes pour le bien être du peuple. Telle que la situation se définit actuellement, si les réformes ne sont pas faites à tant, comme tout président de la République, la meilleure des chose c’est au moins le respect de la constitution. Mais je regrette que le parti UNIR accepte d’aller aux élections sans les réformes. C’est triste pour la jeunesse !

Et l’UFC dans tous ces imbroglios ?

Roméo Olympio: Gilchrist Olympio a pesé de son poids pour les propositions des réformes au CPDC et dans les différents dialogues mais le péché de l’opposition c’est de ne jamais s’associer à ceux qui prennent l’initiative de changer quelque chose au Togo. Le président du CAR Me Agboyibor l’a bien vilipendé et après ce sont ses lieutenants d’hier, Jean Pierre Fabre et sa bande. Le résultat, tout le monde le connait ! Le statu quo est toujours maintenu et les candidatures se déchainent pour les présidentielles. Que les partis de l’opposition aillent aux élections de façon saccadée ne donnera aucun résultat attendu par le peuple. En tout cas Gilchrist n’ira pas faire les réformes à l’Assemblée Nationale, c’est le devoir des députés. Face à ce refus des réformes, le peuple doit prendre ses responsabilités.

Selon vous, l’UFC présentera une candidature aux élections présidentielles ?

Roméo Olympio:Comme l’a si bien dit le président national, l’UFC présentera sa candidature aux élections présidentielles. Au cas contraire, la jeunesse usera de toute sa force pour l’obtenir. Je vous informe que la jeunesse propose Gilchrist Olympio comme candidat aux élections à venir pour avoir l’alternance politique pacifique au Togo. Raison pour laquelle le meeting du 25 janvier a été organisé pour annoncer aux yeux du monde que la population d‘Aflao Sagbado apporte son soutien indéfectible à la candidature de Gilchrist Olympio. Ceux qui prétendent qu’il est vieux ont tort car le cas de la Tunisie est l’exemple palpable qui prouve que diriger les affaires d’un pays ne dépend pas forcement de l’âge. Un pays doit être dirigé par la raison, l’intelligence et la sagesse !. Il faut reconnaitre que l’opposition actuelle manque de leader très différent du chef de file de l’opposition et il faut en trouver vite ! Je pense que l’UFC doit retrouver rapidement son blason d’opposition mais cela nécessite aussi une parfaite communication avec la population. C’est impératif ! Ce qui est évident, l'absence du parti aux élections présidentielles serait son enterrement systématique sur l’échiquier politique.