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Dossier/Que pensent les jeunes filles togolaises de la mort d’Akossiwa Djogbessi ?

Togo - Societe
Que pensent les jeunes filles togolaises des trouvailles du corps sans vie de la jeune Djogbessi Akossiwa dans un puits au sein d’une maison appartenant à un Nigérian dans le quartier Bè Kpota à Lomé ? Comment conçoivent-elles les relations amoureuses avec les « Ibo », une communauté nigériane très bien connue au Togo ?
A ces deux (2) questions posées par un reporter de l’Agence de presse Afreepress, les réactions sont nombreuses et diverses.

Divergence de vue chez les étudiantes

Amy et Pépé sont deux (2) jeunes étudiantes âgées de vingt-trois (23) ans chacune. Pour la première, pas question de fréquenter des « inconnus ».

« Je ne fréquente pas personnellement des inconnus. Si je n’ai pas une bonne relation amicale avec quelqu’un, je ne peux pas aller chez lui. Voilà ce en quoi la conduite de la jeune victime est regrettable. Mais, je me refuse toutefois de la juger tant que les enquêtes sur sa mort tragique n’élucident ce qui s’est vraiment passé », a déclaré Amy.

Quant à Pépé, la question ne se pose sur un quelconque jugement de valeur sur le fait que la fille ait fréquenté un ‘’ibo’’ ou pas.

« Nous sommes tous des hommes. Des Togolais se sont mariés avec des Français, des Ghanéens, des gens des pays de l’autre bout du monde et parfois même via les réseaux sociaux. Ils ont fondé de bonnes familles et sont heureux », a-t-elle relativisé.

Selon elle, il n’y a pas de différence à se marier avec un « Ibo » ou avec un Français. Seulement, Pépé préconise une prudence afin de connaître « à fond » les personnes surtout les étrangers fréquentés. « Il faut mener une enquête approfondie sur la personnes fréquentées pour connaître sa situation matrimoniale, légale et même financière ».

La victime a-t-elle commis une erreur ?

Les deux étudiantes ne conçoivent pas qu’on puisse dire que la jeune Akossiwa a commis une erreur qui lui a coûté la vie : celle de fréquenter un Nigérian. Mais tout le monde ne partage manifestement pas le même avis. C’est bien le cas de Karine, jeune étudiante de 20 ans.

« Quoi que la mort de la jeune sœur est triste et tragique, je me dis qu’elle n’a eu que ce qu’elle méritait. Un ibo est certainement un homme comme tous les autres, mais nous savons tous ce dont ils sont capables ici à Lomé ! Tout le monde tue, même les Togolais, mais les ibo tuent plus », s’est défendue Karine.

Après avoir avoué combien sa peur était grande quand elle a appris la nouvelle par un colocataire, la jeune étudiante a estimé que cet incident vient encore confirmer que l’insécurité est devenue le « petit déjeuner des Togolais. « Il faut que cet assassin soit puni de mort », a-t-elle exigé.

Il faut reconnaître que plusieurs Togolaises se sont mariées à des Nigérians avec qui elles semblent trouver la vie en rose.

Dédé trouve son bonheur chez son mari nigérian

Dédé est une femme au foyer et mère de cinq (5) filles ayant pour époux un Ibo. « Je suis mariée à mon homme depuis dix (10) ans et nous avons 5 filles. Jamais, je n’ai manqué de confiance en lui et jamais les ragots qui courent n’ont pu m’affecter » a-t-elle affirmé.

Elle a déjà été plusieurs fois fait le déplacement du Nigéria avec sa famille et même parfois seule pour visiter ses beaux-parents.

Denise A.