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Révision de la loi électorale: l'Eglise rejoint l'opposition

Congo RDC - Politique
Kinshasa a été une fois encore le théâtre de violents affrontements entre la police nationale et les manifestants. A l'origine, le chef de l’État Joseph Kabila est soupçonné de vouloir s'éterniser à la présidence grâce à une loi électorale assez controversée.
Contraindre le régime à partir

Selon la constitution actuelle du pays, le président Kabila n'a plus le droit de se présenter à la magistrature suprême après 2016, l'année où il finit son mandat. Mardi, le Sénat congolais a examiné un projet de loi électorale. Celle-ci stipule que les prochaines élections législatives et présidentielles n'auront lieu qu'après un recensement général de la population. Cependant, si ce recensement général est lancé, il peut prendre des années. Alors, l'opposition y voit une volonté du président Kabila en fin de mandat, de vouloir s'accrocher au pouvoir.

Par conséquent, l'opposition politique de la République démocratique du Congo (RDC) dénonce un "coup d’État constitutionnel" du président Joseph Kabila. Pour l'opposant historique de Kabila, Etienne Tshisekedi, "le régime d'imposture en place à Kinshasa ne cesse de multiplier les actes irresponsables de provocation, plongeant ainsi la nation dans une impasse totale". Une impasse qui selon lui, "risque d'installer un climat de chaos généralisé". Depuis Bruxelles où il est en convalescence, Etienne Tshisekedi a appelé ses compatriotes à contraindre le régime finissant de Kabila à quitter le pouvoir. L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), demande au peuple congolais de se "mobiliser pour réclamer pacifiquement" ce qui lui revient de droit.

L’Église catholique soutient l'opposition

Dans un communiqué diffusé hier, le cardinal Monsengwo a dénoncé le recours à la force utilisé par les autorités pour réprimer les manifestants. "Arrêtez de tuer votre peuple", a-t-il lancé à l'endroit des dirigeants. Dans sa sortie médiatique, le cardinal n'a pas manqué de condamner cette révision de la loi électorale qui selon lui vise à "prolonger les échéances électorales de 2016".

Il a ensuite appelé le peuple à plus de vigilance afin qu'il puisse "s'opposer par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de modification des lois essentielles au processus électoral". Il a conclu son discours, non sans présenter ses condoléances aux familles des victimes.

28 morts entre lundi et mardi

Au-delà des manifestations enregistrées autour du Sénat, des actes de pillage ont été signalés dans les quartiers logés au sud et à l'ouest de la capitale.

Une organisation congolaise de défense des droits de l'Homme a établi un bilan mardi soir. Quoique provisoire et non confirmé, celui-ci fait état de 28 morts. Du côté des autorités, on avance le chiffre de cinq morts, dont deux policiers et trois civiles tuées mardi. Cependant, le gouvernement a indiqué lundi que deux policiers et deux "pilleurs" ont été tués.

La mairie de la commune de Ngaba a été incendiée par un groupe de jeunes manifestants. Le bâtiment était vide, puisque les forces de l'ordre ont déserté les lieux.