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Le Maroc envisage de réaliser un nouveau terminal du gaz naturel liquéfié

Maroc - Economie et Finances
Selon le ministre marocain de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement Abdelkader Amara, le Maroc envisage de réaliser un terminal du gaz naturel liquéfié (GNL) à Jorf Lasfar, sur la côte Atlantique, au Sud de Casablanca.
En réponse à une question orale du groupe socialiste à la Chambre des conseillers (2e chambre du parlement marocain) sur l'importation et le stockage des produits pétroliers, le ministre a ajouté que ce terminal sera doté des infrastructures nécessaires, outre des stations électriques, pour un coût de 40 milliards de dirhams (1 dollar=9 dirhams). Cette structure, qui sera parachevée dans les prochaines années, limitera la dépendance du Maroc aux produits pétroliers, a relevé M. Amara.
Cette structure sera composée d'un terminal destiné à accueillir les navires méthaniers, d'infrastructures de stockage, d'installations de regazéification, ainsi que d'un gazoduc et du réseau de distribution. Un ambitieux projet destiné à exploiter cette source d'énergie qui représente 25 % de la consommation énergétique mondiale et seulement 4 % au Maroc.
Plus gros importateur d'énergie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le Maroc s'est par ailleurs lancé au cours des dernières années dans un vaste programme de développement des énergies renouvelables, qui doivent lui permettre de couvrir 42% de ses besoins en 2020. Le coût total des différents projets en matière d'énergies renouvelables est estimé à 13,1 milliards de dollars, soit 60% des investissements en énergie du Maroc jusqu'en 2020. Aussi, l'Etat marocain avait annoncé vouloir investir un total de 4,6 milliards de dollars d'ici 2021 pour construire un réseau de distribution du GNL et un terminal méthanier maritime à Jorf Lasfar.
L'année 2021 est la date d'échéance du contrat de fourniture de gaz entre la société électrique nationale marocaine (ONEE) et la compagnie pétrolière nationale algérienne (Sonatrach), ainsi que celle de la convention existante de transit du gaz algérien par le GME (gazoduc Maghreb Europe), au terme de laquelle le Maroc peut prélever une partie du gaz circulant.
La prochaine plateforme d'importation de GNL devrait permettre au pays d'assurer ses besoins en la matière, grâce à une combinaison entre le gaz naturel importé via le Gazoduc Maghreb-Europe et la regazéification dudit gaz liquide.
Le gouvernement marocain espère que ces infrastructures permettront de faire passer la part du GNL de 10% à 30% dans le mix énergétique du pays d'ici 2025. Les estimations du gouvernement marocain avancent que la consommation de gaz naturel du pays passerait de 0,9 milliard de m3 en 2014, à 3,5 milliards de m3 en 2025. Le Maroc ne produisant chaque année que 70 millions de m3, la grande majorité du gaz doit être importé.
90% du GNL sera utilisé pour la production électrique. Le plan d'investissement prévoit la construction de nouvelles centrales à gaz. Le Maroc espère augmenter ses capacités de production électrique à base de GNL à 2.700 mégawatts, voire 3.900 MW sur le plus long terme. Pour l'instant seules deux centrales au gaz naturel sont en service au Maroc, de 300 MW chacune. Avec ce projet, le gouvernement, qui vient de supprimer les subventions sur le fioul industriel et le gasoil dans le cadre de ses efforts pour réduire le déficit public, compte également "offrir plus d'alternatives aux industriels", a souligné Abdelkader Amara.
A signaler que le GNL reste un gaz à effet de serre, et émetteur de gaz à effet de serre (CO2) quand il est brûlé, mais par rapport au pétrole, au charbon ou à certains types de gaz conventionnels, s'il répond aux normes du marché, il ne contient pratiquement pas de composés toxiques. Fin