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Polémique sur le dernier numéro de Charlie Hebdo

Burkina-Faso - Politique
Le dernier numéro de journal satirique français «Charlie Hebdo" dont la rédaction a été décimée par une attaque terroriste début janvier, n'a pas été favorablement accueilli par tous les pays africains. Au Burkina Faso, officiellement le journal n'a pas été interdit, mais les avis sur le travail de l'hebdomadaire restent divergents.
A la Une du dernier numéro de Charlie Hebdo, signé par les rescapés de l'attentat du 7 janvier, un petit bonhomme larme dans les yeux tenant une pancarte sur laquelle est inscrit "je suis Charlie " que ces auteurs présentent comme le prophète Mohamet ( Psl) n'était pas disponible dans tous les kiosques des pays musulmans en général et en particulier dans certains pays africains.
Au Burkina Faso, le Président de la transition, Michel Kafando qui a qualifié l'attentat contre le Charlie Hebdo, d' actes " criminels " et "ignobles ", n'a pas interdit la vente du journal dans ce pays laïc de 17 millions d'habitants où les musulmans sont majoritaires.
"Je suis pour la liberté de presse, mais je suis contre les actes blasphématoires ", a réagi un haut cadre du ministère en charge de la communication, vendredi, sous couvert de l'anonymat.
Selon cet ancien journaliste même si le pays n'a pas interdit officiellement la vente du journal, il faut reconnaitre que la liberté a aussi des limites à ne pas franchir. "Je suis pour la satire, mais on ne doit pas s'amuser avec des sujets sensibles" tel que la religion, a-t-il expliqué.
L'Association des journalistes du Burkina Faso (AJB) a estimé dans une déclaration que cette attaque ne pouvait se justifier d'aucune manière.
Les journalistes burkinabè ont par la suite rendu un hommage aux victimes du journal en signe de manifestation de solidarité à leurs confrères.
"(..) de toutes les façons avant même l'attaque (de Charlie Hebdo, ndlr) leurs numéros étaient rares chez nous. C'est dans quelques kiosques qu'ils sont disponibles ", a expliqué un étudiant, Ives Kaboré, lecteur du journal."Nous vivons ensemble au Burkina Faso en parfaite harmonie, musulmans, chrétiens, animistes. ... Nous ne sommes pas dans ce débat", a-t-il ajouté.
Si certains citoyens sont "réservés " face aux caricatures du journal français, d'autres par contre approuvent sa ligne éditoriale.
C'est le cas de Céline Soulama rencontrée à l'université de Ouagadougou : «je suis pour la liberté d'expression et de la presse, (..) je respecte leur travail ", ajoutant que "justice doit être rendue " aux disparus de l'attaque contre "Charlie Hebdo ". Fin