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Présidentielle de 2015 / Sans une transition consensuelle, Djimon Oré prédit une victoire de Faure Gnassingbé

Togo - Politique
Alors que l’on est encore à quelques trois mois du scrutin présidentiel de 2015, et que la rue togolaise continue de gronder pour les réformes politiques avant d’aller aux urnes, le président national du FPD (Front des Patriotes pour la Démocratie) et député à l’Assemblée nationale, Djimon Oré, unique défenseur d’une idée de transition consensuelle, s’essaye à une proclamation anticipée des résultats.
Ce samedi face à la presse, il a fait constater qu’en l’état actuel des choses et même avec les réformes constitutionnelles et institutionnelles, il faut s’attendre à une victoire du président sortant, Faure Gnassingbé. Car d’après lui, les jeux sont faits d’avance et rien ne présage un renversement de situation de la part des forces démocratiques. Pour ce député qui se réclame de l’opposition togolaise, « la présidentielle de mars ou avril 2015 n’a pas de sens et se veut inutile » ; mieux encore, « le chef de l’Etat est assuré d’être proclamé ».

Cet ancien membre de l’UFC et des deux premiers gouvernements issus de l’accord entre ce parti et celui au pouvoir, s’est justifié à partir d’un constat personnel. En l’état, « l’administration togolaise, l’armée et même la chefferie traditionnelle ne peuvent pas faire fonctionner une démocratie ». Un constat qui sous-tend sa proposition d’aller à une transition consensuelle pour régler les problèmes de ces différentes structures qui interviennent dans la gestion du pays et arriver à les assainir. Parlant de transition, il convient de se référer au mémorandum que le FPD a soumis le 03 octobre 2014 au président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, à l’Ambassadeur des Etats-Unis au Togo, Robert Whitehead, et au président en exercice de la Conférence des Evêques du Togo, Benoît Alowonou, pour en comprendre les termes.

Dans ce projet de transition politique consensuelle, il y a 15 points essentiels : « la formation d’un gouvernement de consensus, la mise en place d’une constituante, la réalisation du projet de réconciliation nationale, la mise en place par voie référendaire d’une nouvelle constitution, la reprise du recensement de la population et de l’habitat, l’établissement d’un nouveau fichier électoral, l’élaboration d’un nouvelle loi électorale impliquant le découpage électoral, la mise en place d’une CENI technique, la recomposition de la Cour Constitutionnelles et de la HAAC, la réforme sans anesthésie de l’armée et de l’administration publique, l’élaboration d’une nouvelle charte des partis politiques et des modalités de financement des partis politiques, l’établissement du mécanisme de répartition entre entités nationales des richesses du pays, le règlement de la question du foncier et de la chefferie traditionnelle, l’organisation d’élections correctes : locales, législatives et présidentielle et enfin, la consécration de la 5ème République par l’installation solennelle du nouveau président ».

Et pour ce qui est de la question des réformes qui déverse depuis plusieurs semaines déjà des Togolais dans les rues des grandes villes du pays, il a affiché une disponibilité de son parti à soutenir toute démarche qui puisse permettre de les traduire dans les réalités. Mais il se dit partant pour un dialogue autour d’une telle question et ne comprend pas non plus comment ses collègues de l’opposition peuvent donner l’idée qu’ils ne sont d’accord qu’avec certains points de ces réformes et des propositions faites.

G.K, Lomé