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Recrudescence des accidents de circulation : Les dispositions des autorités togolaises inefficaces ?

Togo - Societe
Le 26 avril dernier, lors de son message à la nation à la veille du 54e anniversaire de l’indépendance du Togo, Faure Gnassingbé a déclaré 2014, année de la sécurité routière sur le plan national. Cette annonce rentre dans le cadre de la campagne lancée par les autorités togolaises dans la lutte pour réduire les victimes des accidents de la route, autant le chiffre inquiétait.
Pour cela, des sensibilisations sont organisées ici et là sur toute l’étendue du territoire. Les forces de sécurité ont également bénéficié des formations, afin de faire appliquer aux usagers les règles élémentaires du code de la route. Ce document a même été revisité et un nouveau code de la route a été adopté par l’Assemblée nationale.

Le port du casque par les motocyclistes et la ceinture de sécurité par les chauffeurs sont devenus obligatoires. Des amendes sont prévues pour ceux qui enfreignent ces dispositions. Mais visiblement, on a l’impression que toutes ces mesures et les formations se révèlent inefficaces, puisque les chiffres communiqués en cette fin d’année par le ministère du Transport et celui de la Sécurité sont plus alarmants.

De janvier à novembre 2014, les services compétents de ces deux ministères ont enregistré 4.943 accidents « causant la mort de 524 personnes avec 1338 blessés dont certains seront handicapés à vie ». Des chiffres qui font froid dans le dos et dépassent largement les statistiques de 2013.

On se demande alors ce qui serait à la base de cette recrudescence des accidents de la circulation. Si certains évoquent le mauvais comportement des usagers de la route eux-mêmes, surtout les conducteurs de taxi-motos, d’autres pensent que les mauvais états des routes qui seraient la cause.

Nous pouvons reconnaître sans ambages que les accidents constituent un épineux problème de santé publique dont la responsabilité incombe à nous tous. C’est pourquoi il est de notre devoir et du pouvoir de chacun d’agir pour inverser la tendance et adopter de meilleurs comportements sur nos routes pour sauver des vies humaines », indiqué Lucien Agbodjalou de l’Association secours populaire togolais (ASePT).

Il ajoute : « Les accidents de la route ne sont pas une fatalité. Ils peuvent bien être évités, ou tout au moins considérablement réduits si nous respectons les règles de sécurité routière. Par conséquent, nous devons tous ensemble assimiler les réflexes de la sécurité routière afin qu’ils deviennent pour chaque usager de la route et pour l’ensemble de la communauté nationale, une seconde nature ».

Les autorités togolaises ont donc fort à faire pour venir à bout de la situation. Intensifier plus les sensibilisations, pourquoi ne pas créer une plateforme en la matière, selon des experts.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), chaque année, les accidents de circulation font plus d’un million de morts dans le monde et plus de 30 millions survivent avec des blessures graves ou handicapantes.

I.K.