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Un rapport qui accable Blaise Compaoré et compagnons

Burkina-Faso - Politique
Les autorités burkinabè chargées d’organiser les élections présidentielles de novembre 2015 sont durement éprouvées dans leur lutte contre la corruption après la chute de Blaise Compaoré.
Dépassé par le comportement intransigeant des anciens dignitaires du régime Compaoré, les populations au cours de l’insurrection populaire ont dans la colère, saccagé des biens symboliques acquis par les proches de l’ex chef de l’Etat.

Ainsi la maison de François Compaoré le petit frère de Blaise Compaoré a été réduite en miette par ces manifestants qui ont laissé derrière eux un champ de ruine comme après un séisme de très forte magnitude.

Des dizaines de maisons ont été pillées et incendiées notamment celle d'Alizéta Gando, "la belle-mère nationale" qui avait fait main basse sur des sociétés publiques d’immobilier comme la Socogib qui vient tout juste de réintégrer le patrimoine public burkinabè.

Celle d'Assimi Kouanda, le patron du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise, ou encore celle d'Alain Édouard Traoré, l'ex-ministre de la Communication ont subi le même pillage et pareille destruction.

Longtemps conseiller économique du président, "François était devenu l’homme incontournable pour quiconque souhaitait monter une affaire au Burkina" a expliqué Boureima Ouédraougo, directeur du journal "Le Reporter".

Un ‘’bras droit’’ du pouvoir de Blaise Compaoré qui avait servit de canal de contrôle financier des entreprises privées et du secteur bancaire pour se doter d’une fortune considérable.

Des avoirs gelés

Suite à ces mouvements de colère des manifestants de l’opposition et fidèle à sa volonté de transparence, le nouveau président de la transition Michel Kafando investi le 21 novembre dernier, a annoncé que les dérives du régime du président déchu seraient sanctionnées.
‘’Avec ceux qui ont méprisé cette justice et qui pensent qu’ils peuvent dilapider impunément le denier public, nous réglerons bientôt les comptes’’, a-t-il affirmé.

Par ailleurs, lors d’un entretien accordé à la presse nationale, le premier ministre, Yacouba Isaac Zida, a déclaré avoir fait geler les comptes des anciens dignitaires du régime dès son arrivée au pouvoir en tant que chef d’Etat de la transition le 1er novembre.

Selon une source proche du dossier, ce n’est en fait que plus tard, le 17 novembre, soit 48 heures avant qu’il ne rende son statut de chef de l’Etat, que Zida a agit en faisant parvenir une lettre aux institutions bancaires et caisses du pays. Dans ce texte, ce dernier les enjoignait de geler les avoirs de vingt-trois personnalités liées à l’ancien régime.