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Pour n’avoir programmé un cours de littérature anglaise, un censeur roué de coups par son proviseur

Cameroun - Societe
Le censeur du lycée bilingue de la ville de Lagdo a été roué de coups le 12 novembre 2014 par son proviseur. A l’origine de cette situation la non-programmation d’une évaluation, notamment le cours de littérature anglaise dans la classe de 6ème.
"Pouvez-vous me dire pourquoi le cours de littérature anglaise n’a pas été dispensé en 6e francophone?", demande le proviseur à son censeur qui venait de rentrer au bureau du proviseur. A peine le censeur avait-t-il commencé à donner une explication, il reçoit un coup poing du proviseur.

Il poursuit son interrogatoire: "de quel droit vous décidez-vous dans mon établissement?". Finalement, il fonça sur son censeur et le roua de coups. N’eût été l’intervention des autres enseignants dans les parages du bureau du proviseur, le pire serait peut-être arrivé.

En effet, le cours n’a pas été fait parce que l’enseignant qui en est chargé, un certain Nyamdi, s’était déclaré incapable de le faire ; une déclaration qu’il avait faite dès la rentrée devant le Censeur et le Proviseur. Chemin faisant, le proviseur aurait été maintes fois informé sur la non-dispensation dudit cours ; mais ce dernier a fait savoir au censeur qu’il est le chef d’établissement et qu’il est le seul à décider de ce qu’il faut faire ou pas.

"C’est un enseignant qui a été affecté au lycée au début de l’année scolaire. Lorsqu’il se présente au mois d’octobre pour prendre service, je lui présente son emploi du temps. Dans cet emploi du temps, il doit dispenser le cours de littérature anglaise en classe de 6e. Devant le proviseur, il fera savoir son incapacité à dispenser ce cours.

Un consensus avait même été trouvé avec un autre enseignant d’anglais pour dispenser le même cours. Nous étions surpris de constater que lors des évaluations, la partie réservée à la littérature anglaise n’est pas remplie au motif que le cours n’avait pas été dispensé", a expliqué le censeur.

Devant donc le fait accompli, le proviseur culpabilise le censeur "alors même que plusieurs fois je suis allé lui faire part de la situation. Et lorsque j’avais fait des suggestions, le proviseur m’avait rappelé qu’il était le seul à décider dans son établissement", a-t-il poursuivi.

Malheureusement aujourd’hui, déplore le censeur, "je suis désigné comme responsable" et même devant les autorités en charge de l’Education, "le proviseur a refusé de reconnaître son tort, indiquant que s’il avait à recommencer, il n’hésiterait pas".

Finalement, il serait revenu à de meilleurs sentiments. Ainsi contacté par le site camerounais « camer.be », il a certes reconnu avoir roué de coups son censeur, mais précise que ce n’est qu’un petit incident.

"C’est un incident qui a été réglé par le délégué départemental des Enseignements secondaires. Je ne sais pas pourquoi vous voulez revenir sur ce qui fait déjà partie du passé. Même le ministre des Enseignements secondaires est déjà informé", racontait-il.