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Les musulmans se plaignent du nouveau gouvernement

Congo RDC - Politique
La nouvelle équipe gouvernementale mise en place le 07 décembre dernier semble ne comporter aucun musulman; pis encore aucun musulman n’est ni autorité locale ni directeur d’entreprise publique. Ces derniers dénoncent cette discrimination et en appellent à la communauté internationale.
Dans une déclaration en date du 15 décembre 2014, la Communauté islamique en RD Congo (COMICO) déplore que "pas un seul musulman ne siège au gouvernement dit de cohésion nationale en dépit de la participation active de notre communauté aux Concertations nationales".

De même, a-t-elle poursuivi, "aucun gouverneur de province, aucun chef d’entreprise ou d’un service public de l’Etat n’est musulman. Et la situation n’interpelle ni les autorités publiques, ni notre ancienne métropole, ni les défenseurs des droits humains".

Selon les musulmans, cette "exclusion des musulmans des institutions de la RD Congo et surtout l’absence d’une politique d’intégration de cette population dans les espaces de décisions politiques ne peut favoriser ni la paix ni la cohésion nationale".

Par ailleurs, la COMICO fait savoir que c’est une pratique coloniale qui est toujours appliquée contre les 7,5 millions de musulmans en RDC, alors que les fidèles des autres religions ne sont pas traités ainsi.

En effet, l’Etat colonial imposait à leurs parents de renoncer à leur foi islamique pour accéder à l’instruction et il était interdit à la communauté d’organiser l’éducation de ses fidèles, conformément à une lettre du président de la République du 2 mars 1965 ; ce qui faisait donc qu’il était difficile d’organiser une élite capable de soutenir une compétition saine avec leurs compatriotes d’autres religions.

Aussi la Communauté musulmane souligne que les deux fêtes islamiques de fin de Ramadan et du Sacrifice de mouton ne sont pas non plus reconnues par les autorités de la RDC ; un fait qui reste "un élément de frustration pour la communauté musulmane".

Pour cela, elle lance un appel à l’endroit des autorités publiques, des partis politiques, des organisations de la Société civile et particulièrement de défense des droits humains : "faire cesser l’injustice et rétablir les musulmans dans leurs droits au lieu de nourrir les frustrations par des actes islamophobes injustifiés".

Dans le cas contraire, qu’ils reconnaissent qu’ils violent ainsi les dispositions de l’article 13 de la Constitution de la RD Congo. "Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, et sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions et ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique", souligne l’article 13.