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Manifestation à Ouagadougou pour la justice au journaliste Norbert Zongo

Burkina-Faso - Societe
Des milliers de manifestants ont marché samedi dans les rues de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, pour réclamer "vérité et justice" pour le journaliste d'investigation Norbert Zongo, seize ans après son assassinat en 1998 sous le régime de Blaise Compaoré.
Les manifestants ont mmanifesté sous la houlette de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) pour commémorer le 16è anniversaire du journaliste Norbert Zongo.
Norbert Zongo a été tué à Sapouy à environ 100 km au sud de Ouagadougou, avec trois de ses compagnons, alors qu'il enquêtait sur le meurtre sous la torture de David Ouédraogo, le chauffeur du frère de Compaoré, François Compaoré.
Selon le président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré, Norbert Zongo est mort sous les balles des militaires du Régiment de Sécurité présidentiel (RSP).
Des manifestants ont lancé des slogans hostiles à l'ancien régime et à la garde présidentielle de Blaise Compaoré. "Le RSP est une milice. Nous demandons son démantèlement, car elle est impliquée dans l'assassinat de Norbert", a indiqué Laurent Ouédraogo, membre de la CCVC.
En compagnie des ministres de la Justice, de la Communication, de la Sécurité, et des Sports et des Loisirs, le Premier ministre et le ministre de la Défense Yacouba Isaac Zida, qui était le numéro 2 du RSP, est allé à la place de la révolution, épicentre de l'insurrection populaire de fin octobre, et a affirmé que la sécurité du président ne sera plus assurée par le RSP et que la RSP sera rattachée à l'armée de terre.
"Je suis venu entendre ce que le peuple veut. Justice sera rendu à Norbert Zongo et à tous ceux qui sont tombés sous les balles assassines de Blaise Compaoré", a-t-il lancé.
Le dossier Norbert Zongo avait abouti à un non-lieu en 2006 après des années d'instruction. Il s'agit d"injustice notoire et flagrante", a indiqué jeudi le président intérimaire Michel Kafando à l'occasion du 54è anniversaire de l'indépendance du pays.
Tôt dans la matinée de ce samedi, une centaine de personnes se sont réunies devant les tombes de Norbert Zongo et de ses trois camardes. Fin