Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 6:39:07 PM Mardi, 23 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Pour avoir troublé l’ordre public, 32 chômeurs écopent d’un an de prison

Algérie - Societe
Aussitôt ouvert, le procès des chômeurs d’Aflou, ville située à 400 km d’Alger et à 110 km à l'Ouest de Laghouat, a rendu son verdict hier mercredi. Une année de prison ferme, c’est la sanction infligée par le Tribunal de la ville contre les 32 chômeurs manifestants poursuivis pour attroupement armé, désobéissance, trouble à l’ordre public et violence envers les agents de la force publique.
Par ailleurs, les mis en cause sont également condamnés à dédommager leurs victimes, les agents de la force publique. Lequel dédommagement s’évalue à un milliard de centime.
Mais de quoi est-il question ? Cette affaire remonte au 29 mai dernier, quand un rassemblement pacifique des chômeurs de la ville d’Aflou avait été violemment dispersé par les forces de police.

Cette intervention musclée des forces de l’ordre, d’ailleurs qualifiée de "terrible’’ par la section de Laghoaut de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) avait occasionné trois blessés parmi les manifestants. Parmi eux, Nasrallah Miloud, 26 ans qui, atteint en plein visage par une balle en caoutchouc, a perdu l’un de ses yeux.

"J’étais de passage devant le siège de la daïra lorsque j’ai reçu le projectile en plein visage’’, a déclaré Nasrallah. ‘’Blessé, il est resté longtemps sans soins. Son transfert à l’hôpital n’a pu se faire que 24 heures plus tard", a ajouté un autre manifestant.

Faisant parti des 32 prévenus, Nasrallah s’était préalablement insurgé contre cette forfaiture impunie. Après sa plainte déposée contre les services de police, il attend depuis cinq mois déjà, l’ouverture d’une enquête. Mais aussi paradoxalement que cela ne puisse paraître, c’est plutôt lui, devenu borgne à vie, qui passe, du statut de victime à celui d’accusé.