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Réformes constitutionnelles et institutionnelles : Quand la page se ferme et se rouvre

Togo - Politique
Aboudou Assouma, le président de la Cour constitutionnelle l’a fermé il y a quelques mois. « La page des réformes est tournée depuis le 30 juin à la suite du rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi des réformes », a-t-il déclaré sur le site officiel du gouvernement. Cette déclaration avait provoqué un tollé général dans la classe politique, surtout de l’opposition et dans la société civile.

Mais face aux pressions internes et externes, le gouvernement semble avoir rebroussé chemin. Le Premier ministre, Arthème Ahoomey-Zunu vient de rouvrir la page des réformes. C’était hier à l’occasion de la première rencontre du Comité de suivi de l’élection présidentielle de 2015 avec les partis politiques.

« Nous avons fait comprendre au Premier Ministre que la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles nous est toujours chère avant l’organisation de la présidentielle », a indiqué Docteur Georges-William Kouessan, président du parti Santé du Peuple, membre de la Coalition Arc-en-ciel et du CAP 2015.

« La page des réformes n’est pas tournée », a déclaré en substance le Premier ministre. Il a par ailleurs demandé à l’opposition de donner du temps à la proposition de la loi qui est actuellement sur la table de l’Assemblée nationale pour « voir ce à quoi on aboutira ».

Ce comité de suivi a été mis en place par le gouvernement pour prévenir les conflits et éviter toute sorte de difficultés tout au long du processus électoral en cours.

Voilà comment le régime ferme et rouvre la page des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Il a fallu beaucoup de pressions pour qu’il se rende à l’évidence de ces réformes.

Par cette position, Arthème Ahoomey-Zunu vient contredire le président de la Cour constitutionnelle, celui-là même à qui il revient de proclamer les résultats définitifs de la présidentielle prochaine, pour qui le reliquat de l’Accord politique global est devenu caduc.

En tout cas pour l’opposition, les réformes se feront avant l’élection présidentielle. « Nous ferons les réformes. Il n’y a pas de doute là-dessus », a confié un leader de l’opposition.

I.K.