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CHU Sylvanus Olympio : La dame Adjowa Azianmadjé frappée par un tas de moustiquaires tombé d’un camion de l’Etat,  privée de soins depuis deux mois

Togo - Societe
Les évènements se sont passés à Avétonou dans la préfecture de l’Agou. La dame, la cinquantaine, revenait d’une réunion, quand un camion transportant des tas de Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA) s’est garé devant la gendarmerie d’Avetonou. Les moustiquaires étaient destinées à être distribuées dans les différents centres de soins de Kpalimé et ses environs.
Malheureusement pour la dame, au moment même où, elle passait à côté du camion, un tas de moustiquaires s’est détaché du haut du camion et l’a durement frappé par la tête. Sous le coup, elle était tombée en syncope avant de reprendre connaissance au centre de santé d’Avétonou après les premiers soins. Elle fut alors transportée au CHU Sylvanus Olympio pour des soins appropriés.

Curieusement, depuis deux mois que la victime est admise à la traumatologie du CHU Sylvanus Olympio, elle est laissée à son triste sort. L’essentiel qui est fait pour elle, a été de lui trouver un lit. Plus personne ne se soucie d’elle.

A en croire ses proches, les médecins réclament sa carte d’identité et son acte de naissance avant tout traitement. « Le lundi dernier, cela fait deux mois que ma tante est ici. Elle n’arrive ni à manger, ni à parler. Ses bras et pieds sont paralysés et sa colonne vertébrale fracturée sous le choc qu’elle a reçu. On nous demande d’abord d’apporter sa carte d’identité et sa naissance. Or, elle n’a aucune pièce. Nous n’avons pas non plus d’argent pour faire toutes ces pièces. C’est à peine même que nous trouvons à manger », a affirmé un de ses proches tout furieux.

Au lit depuis plusieurs semaines, des plaques commencent par apparaître sur son dos, occasionnant des plaies. Si rien n’est fait dans les jours à venir, estiment ses proches, le pire pourrait arriver.

C’est vraiment déplorable la situation dramatique que vit cette femme. Comment peut-on conditionner le traitement d’un tel cas aussi urgent par la présentation des pièces d’identité que l’on met des années pour obtenir, même si l’on a de l’argent.

Les responsables du ministère de la Santé sont interpellés pour que cette femme soit prise en charge au plus pressé par l’Etat puisqu’il s’agit d’un incident occasionné par un véhicule transportant les biens de l’Etat.

Bella D.