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Ebola : les thérapeutes traditionnels revendiquent leur implication dans la sensibilisation

Mali - Societe
Au Mali, pays ayant enregistré récemment certains cas d'Ebola, les thérapeutes traditionnels ont revendiqué leur implication dans la sensibilisation contre cette maladie mortelle, lors d'un atelier organisé à leur intention mercredi à Bamako.
Compte tenu du fait que les thérapeutes constituent la première voie de recours pour près de 80% de la population malienne, "nous envisageons d'approfondir la sensibilisation jusqu'au niveau de nos bases, pour pouvoir être au moins efficaces", a déclaré à Xinhua Oumar Maïga, secrétaire à l'organisation de leur fédération.
Le rôle des thérapeutes et herboristes est reconnu par une enquête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui souligne que "les thérapeutes couvrent à peu près 80% des malades qui vont vers les soins essentiels".
Avec l'atelier de sensibilisation, "nous allons référer facilement les maladies qui nous viennent et en même temps sauver des vies, parce que ce sont les pratiquants qui sont, généralement, les plus touchés", a ajouté Oumar Maïga.
Au niveau de chacune des sections de la fédération à Bamako, des "actions concrètes ont été déjà menées : prise de mesures d' urgence de premier soin, lavage des mains au savon, sensibilisation des maladies qui viennent à nous", a-t-il indiqué.
Pour sa part, le secrétaire général de la même association, Toumani Diakité, a abondé dans le même sens.
"80% des malades font recours à la médecine traditionnelle chez nous. Nous (thérapeutes traditionnels) ne sommes pas armés, outillés (pour lutter contre le virus Ebola). Si on ne fait pas attention, les thérapeutes risquent d'être la source de propagation de la maladie. L'atelier qui vient de se tenir permet de nous protéger et de protéger la population", a déclaré à Xinhua M. Diakité.
Depuis octobre dernier, le virus Ebola fait causé cinq décès, dont quatre sont liés à un patient venu de Guinée. Un cas positif a été guéri et libéré la semaine dernière. Un cas confirmé est toujours en traitement dans un centre spécialisé.
Au 15e Sommet de la Francophonie, tenu les 29 et 30 novembre à Dakar, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé que son pays n'a plus de cas d'Ebola, disant que le dernier cas suspect s'était avéré négatif.
Pourtant, les autorités maliennes ont annoncé ce jeudi qu'un nouveau cas suspect avait été enregistré. Fin