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Pas de recettes miracles contre les mariages précoces des filles (officiel)

Sénégal - Societe
Le mariage précoce des filles est un problème culturel et ce faisant aucune organisation ne détient de recettes miracles pour en venir à bout, a soutenu vendredi à Dakar, Assalama Sidi Diawalack, chargée des programmes de Plan Sénégal.
"Le mariage précoce des filles est un problème culturel et pour le combattre, il faut agir au niveau des comportements des populations qui le pratiquent. C'est pourquoi, il n'y a pas de recettes miracles contre ce phénomène. Il faut actionner plusieurs leviers", a notamment dit Mme Diawalack.

Elle s'exprimait dans un entretien avec APA en marge d'un panel sur les mariages précoces et les mutilations génitales féminines organisé par l'Unfpa, Plan Sénégal, l'Unicef....dans le cadre du 15e sommet de la francophonie prévu du 29 au 30 novembre 2014 à Dakar.

Selon Assalama Sidi Diawalack, pour changer les comportements relatifs au mariage précoce qui viole le droit des enfants, il faut insister sur les conséquences sanitaires du phénomène qui cause des décès et d'autres maladies dont les fistules obstétricaux. "Il faut oser parler du phénomène, donner la parole aux témoins. Car, je suis convaincue qu'aucun parent n'acceptera de voir sa fille mourir ou être atteinte de fistule", a poursuivi Mme Diawalack, soulignant qu'il faut également des campagnes de plaidoyer au niveau des organisations internationales.

En Afrique de l'ouest, deux femmes sur cinq dont mariées avant l'âge de 18 ans, selon Jisephine Odera, directrice du bureau régional d'OnuFemmes. Au Sénégal, a-t-elle souligné, le mariage précoce demeure encore un problème courant car, en 2011, 33% des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant l'âge de 18 ans, soit une moyenne de près d'une fille sur trois.

"Il faut lutter contre cette pratique aux conséquences sanitaires dévastatrices. Les filles mariées très jeunes sont exposées aux risques de complication de grossesse et de l'accouchement, principales causes de décès chez les filles de 15 ans", a dit Mme Odera.