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Point de vue / Appel des Organisations de défense des droits de l’homme Une marche plus politique que citoyenne

Togo - Societe
L’appel des organisations des droits de l’homme pour une manifestation de rue visant à exiger des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant le scrutin présidentiel de 2015, ce vendredi 28 novembre a permis à certains partis d’opposition, notamment ceux réunis au sein du CAP2015, de bondir sur l’occasion et de tendre lâchement une collaboration de grande envergure à ses organisations sensées mener une lutte impartiale et citoyenne.
Mais, nombreux sont les observateurs qui s'interrogent sur les réels objectifs des partis d’opposition qui s’engagent dans une logique de récupération et ceux de cette société civile ou Organisations de droit de l’Homme qui prêtent volontiers le flanc à une opposition en mal de stratégie. Un tel laisser-aller pour grave, partisan et très coloré qu’il est, achève de trahir les réelles intentions de cette synergie des Organisations des droits humains.

Par le caractère très ondoyant et inconstant de ces organisations, par le simple jeu de rôles curieux auquel l’on assiste à la tête de ces organisations des droits humains, on accède déjà difficilement à leurs objectifs. Colorés politiquement ? Ils le sont et c’est un secret de Polichinelle. Les amalgames entre les questions d’ordre politique et les questions citoyennes relevant de la compétence des organisations des droits de l’Homme sont légions. C’est à se demander s’il n’existe pas de cloison étanche entre ces deux domaines normalement, bien différents. Les revers d’une organisation comme le Collectif Sauvons le Togo en sont une illustration de ces dérives comparables à la seconde nature de ces organisations dont on ne sait plus trop si elles sont Société civile ou organisation politique.

Aujourd’hui, le fameux CST est quasiment mis sous éteignoir au profit ou au détriment (tout dépend du côté où l’on se trouve) du CAP2015. Et très rapidement dans la foulée, une synergie des organisations des droits de l’Homme (ODDH) pousse de terre, avec à sa tête le même coordinateur du CST, c’est-à-dire Zeus Ajavon. Quid d’ODDH dira-t-on finalement ? Tantôt CST, tantôt FRAC, tantôt encore CAP et ODDH… La palette de bannières dont disposent ces pseudos organisations de la Société civile ou de droits de l’Homme - dont la duplicité n’est plus à démentir - pour marcher est large. Et tout dépend des jours…

Des déviances de cette nature sapent nécessairement l'efficacité des actions de ces organisations et dans ces conditions, Il y a fort à craindre, que leurs actions ne produisent aucun effet.

Une organisation de droits de l’Homme responsable, dans le contexte actuel de notre pays devrait nécessairement prendre de la hauteur et accepter le discours de l'apaisement pour favoriser la consolidation de la stabilité et participer à relever le niveau du débat politique plutôt de le laisser à la portée des badauds dans la rue.

Elle devrait prendre de la hauteur pour mieux expliquer les enjeux aux populations et se refuser de tomber dans quelque populisme que ce soit. Tenir la lampe de l’intelligence devant les populations et les guider au milieu de leur obscurantisme, promouvoir la connaissance libératrice réelle, tel devrait être le rôle de la société civile.

Elle devrait comprendre qu’il ne suffit pas de mobiliser des masses et de proférer de belles paroles urbi et orbi. Une chose, en effet, est de les proférer (pour les Togolais et la Communauté internationale) et une autre est de convaincre ses interlocuteurs de les faire traduire dans les actes.

Faut-il le rappeler, ces belles paroles vont s’envoler nécessairement au terme de cette manifestation. Mais, les écrits, surtout d’une haute teneur, comme ceux d’une Constitution restent et demeurent ! « Dans tous les cas de figure, la constitution sera respectée... », dixit le président de la République, Faure Gnassingbé. Et comme pour renchérir, à la veille du Sommet de la Francophonie qui a lieu à Dakar, François Hollande, le chef de l’Etat Français s’est exprimé en ces mots : «… On ne change pas l'ordre constitutionnel par intérêt personnel ».