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Le SYNATIC et le RSF pour la réouverture du dossier Norbert Zongo

Burkina-Faso - Politique
A travers des communiqués rendus publics les 25 et 26 novembre 2014 dernier, plusieurs organisations de presse demandent la réouverture du dossier dans l’affaire Norbert Zongo.

Le gouvernement de transition burkinabé devra faire face à plusieurs sujets brûlants de 27 ans de règne sans partage, du président déchu Blaise Compaoré. Au rang de ces derniers, le dossier Norbert Zongo. A cet effet, l’organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF), et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (Synatic), demandent un réexamen de l’affaire Norbert Zongo.

«Parmi les nombreux scandales de corruption, d’injustice et d’impunité qui ont entaché les 27 années de mandat de l’ancien président Blaise Compaoré, l’assassinat du journaliste, le 13 décembre 1998, a particulièrement marqué les esprits», fait remarquer RSF dans son communiqué.
Le journaliste burkinabè Norbert Zongo avait était retrouvé mort calciné dans son véhicule avec ses trois compagnons de route, alors qu’il enquêtait sur le décès suspect du chauffeur du frère cadet de l’ancien chef de l’Etat, Blaise Compaoré.

Ces communiqués sont publiés, juste au lendemain de la démission du ministre de la culture Adama Sagnon, accusé par la société civile burkinabè d’avoir contribué, lorsqu’il était procureur, d’avoir « enterré » le dossier Norbert Zongo.

Pour RSF, «l’instruction aurait dû se poursuivre malgré le blanchiment du principal accusé, afin d’identifier les commanditaires et exécutants du meurtre. Or la justice burkinabé a alors décide de mettre un point final au dossier. Depuis, ni l’appel interjeté par la partie civile ni les nouveaux éléments mis en avant par Reporters sans frontières n’ont permis de le rouvrir.»

L’organisation de défense de la liberté de la presse, qui avait déposé plainte en 2001 en France pour son assassinat, espère que le départ de l’ex chef d’Etat va faciliter les choses, vu, écrit l’organisation, que «Seize ans durant, le gouvernement a réussi à étouffer l’affaire.
Les pressions politiques ont eu raison de la justice burkinabè et suite au non-lieu prononcé à 2006 en faveur du principal suspect, les meurtriers de Norbert Zongo n’ont jamais été inquiétés».

Le Synatic cite notamment les dossiers Dabo Boukari (étudiant disparu en1990 lors d’une grève), Thomas Sankara (le président du Faso qui trouva la mort en 1987 lors de la prise de pouvoir de Blaise Compaoré), Salifou Nébié (un juge retrouvé mort au mois de mai dernier ». Il demande également « l’ouverture d’enquêtes sérieuses pour que justice soit faite pour toutes les victimes de l’insurrection populaire ».