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Pour l’effectivité des réformes au Togo, Gilbert Bawara appelle à rompre avec le sectarisme et l’esprit partisan

Togo - Politique
Plus que de simples discours, les acteurs politiques togolais semblent dorénavant décidés à rendre effectives les fameuses réformes politiques tant souhaitées et auxquelles appellent tant les églises, la société civile, ainsi que les partenaires y compris la communauté internationale. Et le débat est de plus bel remis sur le tapis depuis qu’un nouveau projet de loi portant réforme constitutionnelle ait été introduit la semaine écoulée à l’Assemblée nationale par les députés du CAR et de l’ADDI.
Du côté de l’opposition, même bicéphale, les points de vue se convergent malgré tout vers cet idéal commun auquel ils appellent de tous leurs vœux. En témoigne l’organisation d’une marche populaire vendredi dernier dans les artères de la capitale pour, disent-ils, «exiger ces réformes avant la présidentielle de 2015 ». Dans le camp adverse, l’on ne semble pas, non plus, rester indifférent quant à la nécessité pour la classe politique de parvenir au même objectif. Mais seulement à une seule condition : rompre avec le sectarisme aveugle en privilégiant plutôt le dialogue et le consensus.

Déjà décisif sur la question vendredi dernier lors de l’émission «Au cœur de la nation » sur la chaîne nationale TVT, le ministre de l’Administration Territoriale, Gilbert Bawara, l’a encore été ce dimanche sur les plateaux de Radio Nana lors dans l’émission « 12-13 ». Des fameuses réformes politiques aux deux manifestations croisées de vendredi dernier en passant par la rencontre de ce samedi entre le Chef de l’Etat et Jean Pierre-Fabre et l’élimination des éperviers du Togo de la CAN 2015, Gilbert Bawara a été sans détour.

D’entrée, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, tout en prenant acte de cette démarche protocolaire du chef de file de l’opposition à s’entretenir avec Faure, dit ne relever « rien d’extraordinaire » dans le principe. Ceci, s’explique Gilbert Bawara, par le fait que cela répond aux dispositions de la nouvelle loi portant statut de l’opposition, lequel confère tout le droit au chef de file de l’opposition de s’entretenir périodiquement avec le Président de la République, notamment  sur les questions importantes de la République.

S’agissant de l’épineuse question des réformes, Gilbert Bawara, tout en reconnaissant l’obligation politique et morale aux acteurs politiques de respecter les prescriptions de l’Accord Politique Global (APG) d’Août 2006, relève néanmoins le caractère « incisif» et « évasif » entourant l’opérationnalisation de ces réformes, notamment le code électoral et la composition de la Cour Constitutionnelle.

D’où justement, rappelle le ministre, l’impérieuse nécessité à la frange dite « radicale » de «dépersonnaliser » le débat des réformes. Pour lui, ces réformes ne peuvent avoir des chances de réussite que si et seulement si l’ANC et ses alliés cultivent l’esprit de dialogue, de consensus, de concession et de compromis. Car, « le Chef de l’Etat et le gouvernement sont ouverts aux réformes et l’ont  toujours démontré», poursuit Gilbert Bawara.

Comme illustration, le ministre des Collectivités Locales a relevé des occasions de dialogue ratées comme l’appel de mars 2011 rejeté par les cardes de l’UFC aujourd’hui ANC, les multiples discussions sous l’ex-Premier ministre Gilbert Houngbo ainsi que le dialogue Togotelecom 2. Lesquelles ont toutes échoué faute de l’«intransigeance », le « refus de dialogue » et le « radicalisme » de l’opposition radicale face à l’ « ouverture affichée » du gouvernement.

Toute fois, Gilbert Bawara ne perd tout de même pas espoir. Pour une éventuelle réussite du projet de loi portant sur les réformes déjà rejeté en fin juin dernier par les députés de la majorité, le ministre de l’Administration Territorial et des Collectivités Locales appelle au réalisme, à un nouvel état d’esprit et à la souplesse dans les positions, surtout de l’opposition. Mieux, il appelle à rompre avec le sectarisme et à l’esprit partisan.

Magloire T., Lomé