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La police lance une opération de sécurité à la suite du meurtre de 28 personnes

Kenya - Societe
Les autorités kenyanes ont ordonné le lancement d'une opération de sécurité contre les hommes armés d'origine présumée somalienne qui ont tué 28 personnes samedi matin à Mandera, à la frontière avec la Somalie.
L'inspecteur général de police David Kimaiyo a confirmé que 19 hommes et neuf femmes avaient été massacrés par une milice lourdement armée, qui avaient par la suite fui vers la Somalie après l'attaque.
"J'ai d'ores et déjà demandé qu'une équipe de sécurité conjointe passe la zone au peigne fin et recherche les assaillants", a déclaré M. Kimaiyo lors d'une conférence de presse à Nairobi, quelques heures après l'incident sanglant qui a pris pour cibles des non musulmans.
"Je veux garantir aux résidents de Mandera que la sécurité dans la zone sera renforcée et que davantage de policiers seront déployés dans la région", a-t-il ajouté.
Selon des habitants locaux, une quinzaine d'hommes lourdement armés, soupçonnés d'être des terroristes ayant traversé la frontière pour se rendre au Kenya, ont pris un bus en embuscade juste après que celui-ci avait quitté la région d'Arabia, et ont demandé aux passagers de descendre du bus, après quoi les terroristes ont séparés les chrétiens des musulmans.
Les chrétiens ont alors été fusillés sous le regard effaré des musulmans.
Personne n'a revendiqué cette attaque atroce jusqu'ici.
Les terroristes exécutent des chrétiens, qu'ils appellent "Kuffar", c'est-à-dire "infidèles". M. Kimaiyo a annoncé que les moyens de transport public de la région seraient escortés pour garantir au maximum la sécurité des voyageurs.
L'attaque du bus de Mandera fait suite à une série d'attentats à la bombe et de tueries dans la ville ces derniers mois.
On ne sait pas encore où sont passés certains passagers qui ont réussi à s'échapper. M. Kimaiyo a confirmé que le bus à destination de Nairobi comptait 60 passagers.
Le commandant de la police de Mandera, Noah Mwavinda, a indiqué qu'une équipe conjointe d'agents de sécurité dirigée par les Forces de défense kenyanes et appuyée par des unités aériennes était présente sur les lieux de l'attaque pour récupérer les corps des défunts et pourchasser les terroristes qui auraient fui vers la frontière somalienne, à moins de quatre kilomètres des lieux de la tragédie.
Le Kenya subit de nombreuses attaques, car les terroristes parviennent à contourner le dispositif de sécurité renforcé et à poursuivre leurs actes abominables sans se faire repérer.
Ces derniers temps, de nombreuses fusillades et attaques à la grenade ou à d'autres explosifs ont eu lieu au Kenya. La plupart de ces attentats ont eu lieu dans le nord-est du Kenya, en particulier à Dadaab, à Wajir, à Garissa et à Mandera, ainsi que le long de la côte kenyane. Fin