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Les forces de sécurité tunisiennes se préparent pour l'élection

Tunisie - Politique
La Tunisie a fermé sa frontière avec la Libye, jeudi 20 novembre, pour prévenir toute opération terroriste potentielle avant l'élection présidentielle de dimanche.
Cette interdiction de passage concerne les postes frontaliers de Ras Jedir et de Dhiba et sera maintenue toute la journée de dimanche. Les seules exceptions concerneront les diplomates, les services d'urgence et les Libyens rentrant dans leur pays.

Cette décision de fermer provisoirement la frontière a été prise mercredi, lors d'une réunion de la cellule de crise présidée par le Premier ministre Mehdi Jomaa, à laquelle participaient les ministres de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, ainsi que le ministre délégué à la sécurité nationale.

"L'armée a renforcé ses capacités terrestres, maritimes et aériennes d'intervention rapide pour sécuriser le scrutin présidentiel prévu le 23 novembre", a expliqué le lieutenant-colonel Belhassen Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense.

Les capacités logistiques ont également été renforcées pour éviter certaines des carences constatées lors des élections législatives, a-t-il par ailleurs précisé.

"De nouveaux mécanismes ont été mis en place en coordination avec l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) et d'autres entités concernées par la sécurité de cette élection, en renforçant les unités militaires d'intervention rapide à proximité des bureaux de vote et dans différentes circonscriptions pour répondre aux situations d'urgence et aux problèmes susceptibles de se produire", a-t-il ajouté.

Il a souligné que "l'armée avait apporté sa contribution lors du scrutin législatif en sécurisant le transport des documents électoraux, en assurant la sécurité des bureaux de vote et des centres de dépouillement, des entrepôts centraux et provinciaux, en transportant le matériel et en protégeant les bureaux de l'ISIE et de l'ensemble de ses branches régionales."

"Près de vingt-six mille soldats avaient été déployés durant les différentes phases de ces élections, pour sécuriser directement la procédure. Six mille hommes avaient été déployés en vue d'une intervention rapide, et plus de six mille autres avaient été placés en alerte dans leurs casernes, prêts à intervenir si et où cela serait nécessaire", a-t-il poursuivi.

Dans le cadre des efforts visant à assurer la sécurité du scrutin, le ministère de l'Intérieur avait publié sur sa page Facebook les photos de quarante-trois terroristes réputés dangereux impliqués dans la planification ou l'exécution d'actes terroristes.

Les attaques par des groupes terroristes dans des régions rurales et montagneuses se sont récemment multipliées. La semaine dernière, des terroristes ont lancé la plus dangereuse de ces attaques contre un magasin de Jradou, dans la délégation de Sakiet Sidi Youssef.

Après que l'étau se soit resserré sur les cellules terroristes chargées d'apporter un soutien logistique, les militants ont en effet décidé de quitter leurs repaires et de s'en prendre aux habitants des régions rurales pour se réapprovisionner.

"Des unités de la sécurité et de l'armée traquent ce groupe", a confirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Ali Aroui. "Ces unités ont bombardé Touiref, Lala Aicha et les montagnes de Ouergha, dans la province d'El Kef, et les zones visées par ces bombardements abritent vraisemblablement des refuges et des tunnels."

"Des unités de l'armée et de la garde nationale poursuivent un groupe terroriste depuis vendredi, après l'avoir repéré dans le Jebel Semama", a-t-il ajouté. "Ces unités ont lancé une opération de grande envergure pour arrêter ses membres."

Alors que se termine la course présidentielle, les autorités ont confirmé que cinq candidats avaient reçu des menaces de mort de la part d'Ansar al-Sharia.

Pour sa part, le commandement militaire algérien a relevé le niveau d'alerte le long de la frontière, le portant à son maximum et ordonnant aux soldats d'ouvrir le feu sur quiconque tentera de s'infiltrer. L'Algérie a identifié soixante points de passage dans cette bande frontalière que les terroristes seraient susceptibles d'emprunter.

Si les Tunisiens sont essentiellement préoccupés de savoir pour qui ils voteront, les menaces terroristes visant à déstabiliser le pays et perturber la transition démocratique sont également présentes dans tous les esprits.

"Je pense que ces menaces sont normales, et elles ne nous intimideront pas", explique Mohamed El Ati, 44 ans, à Magharebia. "Nous irons voter fièrement pour choisir le meilleur des candidats pour la Tunisie."