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La Mauritanie compte renforcer la cybersécurité

Maroc - Societe
La Mauritanie a accueilli, le lundi 17 novembre, un atelier de travail à Nouakchott, qui avait pour objectif de former les professionnels à la gestion d'un centre de cybersécurité.
Cet événement a mis en exergue les défis posés par les criminels et les terroristes qui tentent de saboter et de pirater les comptes gouvernementaux et privés.

Cette session, organisée par le ministère de l'Emploi et des TIC en coopération avec Mauritel et l'Union internationale des télécommunications (UIT), a été l'occasion d'offrir une formation à quarante participants provenant de divers secteurs.

Les ministres de la Défense et de l'Enseignement supérieur, ainsi que des responsables de Mauritel, ont assisté à cet événement.

Le renforcement de l'information et de la sécurité des réseaux, ainsi que la protection des données privées, sont des conditions préalables essentielles au développement de la société de l'information et à la consolidation de la confiance dans les technologies, a indiqué le ministre de l'Emploi Mohamed Lamine Ould El Memy.

"La Mauritanie (...) doit bénéficier des technologies de l'information et de la communication, qui sont considérées comme les éléments les plus importants en faveur de la croissance et de la prospérité dans tous les domaines", a-t-il souligné. "Nous devons donc fournir des infrastructures adaptées afin que nous puissions être en mesure d'accéder à des services variés".

La Mauritanie prévoit de faire des infrastructures, de la cybersécurité et de la protection des utilisateurs les priorités d'une stratégie nationale de modernisation des technologies de la communication, a précisé Ould El Memy.

"L'organisation de cette session de formation est l'opportunité de partager des expériences sur la protection de l'information", a déclaré Kemal Okba, directeur général de Mauritel. "Elle vise à protéger la sécurité de l'information et à garantir les acquis qui en résulteront et qui seront réalisées dans tous les secteurs pour renforcer les échanges dans les technologies de la communication".

"C'est un événement important qui ouvrira de vastes horizons et créera de nouvelles conventions qui organiseront la protection et coordonneront les activités publiques et privées en Mauritanie et en Afrique en général", a-t-il ajouté.

Les participants ont salué le rôle de cet atelier de travail dans la confrontation aux divers défis sécuritaires et économiques posés par les réseaux de cybercriminalité.

"La cybersécurité a des dimensions sécuritaires et économiques majeures, maintenant que l'économie et la sécurité se trouvent liées aux technologies de l'information", a expliqué Sayed Habib, cadre chez Mauritel.

"Des organisations terroristes comme l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), et al-Qaida pourraient attaquer les systèmes d'information de n'importe quelle entreprise, de n'importe quelle banque ou instance gouvernementale, et faire passer de fausses informations susceptibles de perturber la sécurité et la stabilité et de semer la terreur parmi les citoyens", a-t-il poursuivi.

Il a ajouté que "certains pays gèrent dorénavant leur fonctionnement de façon automatique, sous le contrôle de l'information".

"Quand leurs systèmes sont compromis, l'économie est paralysée", a-t-il expliqué. "De tels cas ont été notés dans certains pays utilisant les technologies de l'information pour la circulation routière, pour les réseaux d'électricité et d'eau".

Ibrahim Ould Cheikh Soufi, qui a participé à la formation et qui dirige l'administration électronique au ministère de l'Emploi et des TIC, a expliqué à Magharebia : "Il est indubitable que les craintes associées au terrorisme et aux réseaux criminels liés à l'internet figurent parmi les raisons majeures qui ont justifié l'investissement consenti par l'Etat mauritanien dans ce secteur pour réduire les risques de la cybercriminalité".

"C'est à cause de ces craintes que l'accent a été mis sur la sensibilisation à la sécurité de l'information, sur le renforcement des capacités nationales dans ce domaine et sur la planification de l'établissement, dans le futur, d'un centre national consacré à la sécurité de l'information", a-t-il ajouté.