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80 femmes réclament la justice

Mali - Politique
Une conférence de presse réunissant une pléthore d'institutions de défense des droits de l'homme a eu lieu à l'Hamdallaye ACI 2000. Elle a connu le dépôt d'une plainte de près de 80 femmes victimes de violences notamment dans le nord du Mali.


Les victimes portent plainte

L'Association malienne des droits de l'homme (AMDH), la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), l'Association des juristes maliennes (AJM), l'Association féminine œuvrant pour la défense des droits des femmes et le développement (WILDAF-Mali), l'ONG "Cri de cœur" et la clinique "Dèmè-So" étaient représentées à cette conférence de presse. Cette rencontre a été organisée au siège de l'AMDH et a été placée sous le thème "les victimes de crimes sexuels du conflit au Nord du Mali portent plainte".

Cette association a par la même occasion annoncée un dépôt de plainte datant du 12 novembre. Elle a été déposée au cabinet du doyen des juges d'instruction du tribunal de 1ère instance de la Commune III (TPI) au nom de 80 femmes victimes de viol et de violences sexuelles, suite à l'occupation des régions du nord Mali.

Attirer l'attention des médiateurs

Pour parler en leur nom, les 80 femmes ont choisi ces diverses associations et structures afin qu'ils défendent leurs intérêts. Le tribunal de la Commune III a été désigné par la Cour suprême de se prononcer sur toutes les infractions, les violences et violations des droits de l'Homme commises au Nord Mali.

Pour Me Moctar Mariko de l'AMDH "la lutte contre l'impunité pour les crimes les plus graves, doit s'accélérer". "Et surtout pas d'amnistie pour les crimes de génocide contre l'humanité et de crimes de guerre dans notre pays", a-t-il précisé.

En effet, la conférence avait pour but d'attirer l'attention des protagonistes que sont les médiateurs algériens ainsi que les antagonistes constitués du gouvernement malien et des groupes rebelles. Ils doivent par ailleurs comprendre que la justice doit être au centre des pourparlers d'Alger.

Sur le banc des accusés

Après avoir mis l'accent sur la gravité des viols de femmes devant leurs maris, des mariages forcés et des grossesses non-désirées, sans oublier la stigmatisation des femmes victimes de ces violences, Mme Bouaré de WILDAF-Mali a nommé les accusés.

Il est par ailleurs demandé au gouvernement malien de mettre les moyens nécessaires à la disposition de la justice afin qu'elle ouvre au plus tôt les enquêtes sur ces exactions.

Ces violences subies par les femmes sont imputables tout d'abord au Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), au Mouvement pour l'unicité, à l'Ançardine et au Mouvement djihad en Afrique de l'ouest (MUJAO).