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L'Algérie envoie des soldats sur sa frontière méridionale

Algérie - Societe
L'Algérie porte désormais son attention sur ses frontières méridionales.
Le risque croissant d'incursions de la part des trafiquants ainsi que des terroristes de l'Etat islamique (EIIL), du MUJAO et d'autres groupes a suscité ce regain d'attention pour les frontières avec le Niger et le Mali.

Ces derniers mois, l'Algérie avait renforcé sa présence sécuritaire le long des frontières avec la Libye et la Tunisie, en envoyant au moins trois mille soldats supplémentaires dans ses provinces orientales.

Mais le dernier déploiement en date a eu lieu dans la province de l'Adrar, proche du Mali.

Les autorités militaires ont en effet décidé d'envoyer 4 500 membres des forces d'opérations spéciales et de l'infanterie pour repousser toute tentative d'infiltration à Bordj Badji Mokhtar.

Le commandement a également fait appel à 218 pisteurs bédouins et touaregs pour aider les unités chargées d'assurer la protection des quelque 1 800 kilomètres de la frontière sud avec le Mali et le Niger, dans les provinces de Tamanrasset et de l'Adrar. A quoi viennent s'ajouter des survols de nuit de l'aviation pour repérer les mouvements suspects des terroristes.

Cette décision a été prise après que le commandement militaire ait reçu un rapport faisant état d'une hausse alarmante des crimes liés au terrorisme. Ce rapport mentionne des réseaux internationaux violents engagés dans les trafics d'armes et de personnes le long de la frontière malienne, ainsi que dans les provinces de Tamanrasset et d'Illizi.

Les forces armées stationnées aux frontières ont récemment fait avorter plusieurs tentatives d'infiltration par des terroristes.

La dernière opération en date, lancée samedi 8 novembre, visait Ouhli Abdurrahman, alias Abou Alqama al-Nidjiri, l'un des chefs d'al-Qaida au Mghreb islamique (AQMI).

Lors de cette opération à Bordj Badji Mokhtar, les soldats de l'ANP ont abattu plusieurs terroristes. Des dizaines d'autres ont été neutralisés ces derniers mois.

Les mesures de sécurité mises en place aux frontières interviennent au lendemain d'alertes sur de possibles infiltrations d'éléments favorables à l'Etat islamique (EIIL) en Algérie.

Plusieurs arrestations récentes suggèrent que la menace pourrait venir de n'importe où. Les autorités algériennes ont en effet récemment démantelé une cellule forte de quinze membres qui recrutait des combattants pour les groupes terroristes opérant en Algérie et à l'extérieur.

Interpol a mis en garde l'Algérie, l'incitant à rester sur le qui-vive concernant des présumés combattants de l'EIIL susceptibles de franchir les frontières internationales, a fait savoir le quotidien El Khabar.

Des estimations non officielles indiquent que deux cents Algériens auraient rejoint les rangs de l'EIIL. Les chiffres officiels parlent, eux, de quatre-vingts.

Mais selon un responsable militaire, l'Algérie a pris toutes les mesures nécessaires pour prévenir toute infiltration par l'EIIL.

"Les frontières sud et est de l'Algérie sont sécurisées", a expliqué le général de brigade Mohamed Saleh Asrik, membre de l'état-major du commandement de l'ANP.