Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 6:45:33 AM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


L'armée lâche du lest sur la charte de la transition

Burkina-Faso - Politique
La société civile, les partis politiques et l'armée du Burkina Faso ont dissipé des désaccords concernant la charte de la transition jeudi, ouvrant la voie aux négociations entre civils pour finaliser le document.
Le projet de la charte de la transition élaboré par les civils a reçu mercredi les amendements de l'armée. La contre-proposition des militaires avait trait à la suppression de l'Assemblée nationale de transition, la suppression du Conseil national de la défense et de sécurité et la Commission de réconciliation nationale et des réformes.
La contre-proposition des militaires prévoit également le renforcement du Conseil national de transition (CNT) qui aurait un caractère consultatif et dirigé par un militaire.
Dans leur projet initial de la charte de transition, les civils avaient proposé un président civil, un gouvernement de 25 ministres et une Assemblée de transition composée de 90 députés, dont 10 sièges aux militaires et 10 autres à l'ancienne majorité, alors que l'armée a préconisé une Assemblée de transition comportant 60 membres, répartis équitablement entre l'opposition ( 15 sièges), la société civile (15), l'armée (15) et l'ancienne majorité (15).
Selon la société civile, les propositions de l'armée dissimuleraient deux objectifs, à savoir restaurer l'ancien régime en impliquant ses dirigeants dans le jeu de la transition et maintenir inchangée la Constitution.
Des militaires qui ont pris part, mercredi, à une Commission de négociations, aux côtés de l'opposition, de la société civile et des autorités religieuses et traditionnelles, ont indiqué que des concessions ont été faites, mais la décision finale reviendrait à la hiérarchie.
L'armée a accepté que le président de l'Assemblée intérimaire, le Conseil national de transition (CNT), soit une personnalité civile élue par ses pairs qui, à son tour, choisit son Premier ministre à qui il reviendrait la charge de nommer les 25 membres du gouvernement. Aucun des cadres du futur régime ne pourra participer aux prochaines élections, précise le texte.
Le document prévoit également la création d'une instance chargée de la réconciliation nationale et des réformes dénommée Commission "Vérité et réconciliation" pour élucider les crimes économiques et de sang commis sous l'ancien régime.
Des représentants de la société civile et de l'opposition doivent se réunir jeudi après-midi, pour statuer sur les nouvelles propositions de l'armée.
"Nous avons des composantes différentes, il est clair que si une composante a des propositions, il faut que les autres composantes aillent les examiner avant de donner leur réponse", a dit le chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré, ajoutant que les partis politiques, la société civile, les autorités coutumières et religieuses se sont réunies jeudi matin et ont fait des amendements au texte qui a été proposé.
Après le départ de Blaise Compaoré, poussé à la démission suite à une insurrection populaire le 30 octobre dernier, le lieutenant- colonel Yacouba Isaac Zida, numéro 2 de la garde présidentielle s' est emparé du pouvoir. La communauté internationale et l'Union africaine avaient menacé de sanctionner le Burkina Faso si le pouvoir n'était pas remis aux civils dans un délai de deux semaines. Fin