Ils ont sorti l’artillerie lourde, l’ANC et Jean Pierre Fabre sont devenus la cible principale.
Chose malheureuse, c’est que parmi ces éternels fossoyeurs et ces ennemis du changement, se comptent aussi des gens qui, hier encore, nous tutoyaient et se considéraient comme nos alliés.
LE CAP 2015 n’est-il pas d’ailleurs né dans un esprit de trahison? D’abord de OBUTS du transfuge Agbéyomé Kodjo, de l’ADDI qui était de tous les combats depuis 2007, puis du CAR dont la nuisance n’est plus à démontrer ?
Sans doute au service du Prince, ils ont avancé de piètres arguments pour se démarquer de la dynamique unitaire de l’opposition togolaise et mieux exécuter leur mission de torpilleurs. Nous n’en diront pas plus car il y a tellement de preuves tangibles qui prouvent par A+B que leurs actions ne sont pas guidées par le souci d’alternance au Togo.
Le CAP 2015 ira jusqu’au bout de sa mission que le peuple togolais tout entier lui a confiée. Et les populations du Burkina Faso par leur acte héroïque, ont démontré que lorsque le moment arrivera, plus rien ne saura résister à la soif de la liberté.
Que les mesquins se le rappellent : c’est le peuple qui choisit son leader, c’est le peuple qui donne le pouvoir et non par le fait d’un individu.
Ceux qui continuent de croire que sans eux le CAP 2015 n’ira pas loin, se trompent. Eh oui, ils se trompent royalement !
Au nom de l’alternance au pouvoir, au nom du changement, l’ANC, le principal parti de l’opposition, a accepté de se dépouiller, d’avaler des couleuvres et de ratisser large pour qu’advienne enfin le moment tant attendu par le peuple togolais tout entier à savoir, que l’opposition parvienne à parler d’une même voix au cours d’une élection présidentielle pour détrôner le système qui régente le Togo depuis bientôt cinquante ans.
Pour ce faire, un rapprochement a été opéré avec certains partis politiques considérés abusivement comme de l’opposition.
C’est ainsi que de faux équilibristes, hier fervents suppôts ou chefs miliciens du parti au pouvoir, ont été acceptés au nom du rassemblement de l’opposition que se devait d’opérer le leader de l’ANC en sa qualité de chef de file de l’opposition.
Tout ceci a été fait sans compter avec la susceptibilité et la versatilité de ces messieurs qui veulent aujourd’hui par un tour de passe-passe, faire croire aux uns et aux autres qu’ils sont devenus de vrais opposants et que sans eux, l’ANC n’ira pas loin.
Ils sont sous vos yeux, ces prétendus hommes politiques qui grâce à l’ANC et à sa stratégie d’ouverture idéologique, sont passés au purgatoire pour s’afficher aujourd’hui aux côtés des chantres de la lutte nationaliste comme lavés de leur souillure et de leur salissure d’antan. Qu’est-ce que le RPT/UNIR aujourd’hui sans l’apport de ces individus dans les années 90 ?
Aujourd’hui, ils peuvent se tenir devant les togolais, parler sans honte et se faire applaudir, sans cependant se donner la peine de chercher à comprendre si tout cela aurait pu être possible si l’ANC n’avait pas accepté de les prendre sous ses ailes.
Il y en a parmi eux qui restent toujours nostalgiques des moments de rêve passés avec le régime RPT/UNIR et qui, à travers leurs actes, démontrent clairement qu’ils continuent de servir ce régime cinquantenaire, même en étant dans l’opposition.
Comprenez donc qu’en acceptant malgré tout de cheminer avec des leaders politiques de ce profil, l’ANC a consenti un grand sacrifice au point même d’accepter en quelque sorte de manger son totem. Mais en contrepartie, à quoi assiste-t-on aujourd’hui ?
Si OBUTS d’Agbéyomé Kodjo, le CAR de Me Yawovi Agboyibo et ADDI du Professeur Aimé Tchabouré Gogué ont clairement donné leurs positions qui sont connues du peuple, certains remous observés dans les rangs du CAP2015 donnent à croire que ces leaders frondeurs disposent encore d’affidés au sein des amis de Jean-Pierre Fabre qui oeuvrent activement pour faire voler en éclats le CAP2015.
Ces strapontins que l’ANC a accepté de porter, veulent aujourd’hui, malgré leur faible poids politique, dicter leur loi, imposer leurs choix et méthodes, voire leur conduite, alors qu’ils n’apportent rien à ce qui existe déjà. C’est de véritables crapauds qui veulent être plus gros que le dindon et qui, à la moindre divergence de vue, recourent au chantage, à l’invective, à l’intimidation, à la menace de quitter le CAP2015. Les moutons se promènent ensemble mais n’ont pas le même prix. Le silence de l’ANC n’est pas un aveu de faiblesse. L’ANC est sans conteste le parti de l’opposition le mieux implanté sur tout le territoire togolais et les législatives 2013 l’ont démontré. Si l’unicité de l’opposition interpelle tous les partis de l’opposition à faire des concessions, nous estimons que l’ANC en a suffisamment fait pour accepter d’en faire encore. Ce qui reste à faire est de rester ouverts à toute formation désireuse de faire chemin avec le CAP2015. Pour y parvenir, il est important que chaque leader politique se réclamant du CAP2015 se calme, s’auto-discipline, se respecte en respectant les autres. C’est ce comportement citoyen qui peut nous attirer la sympathie des autres leaders qui hésitent encore à regagner nos rangs.
Edouard DOSSOU
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