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En Guinée, l’aide alimentaire procurée par le PAM contribue à renforcer la lutte contre Ebola et à limiter sa propagation

Guinée - Societe
Guinée forestière - Nous sommes à Macenta, à près de 800 km de la capitale Conakry, où la beauté du paysage contraste avec la menace invisible d’Ebola. Macenta constitue, en effet, un foyer très actif du virus. Les quinze localités de ce département sont touchées. Sur une population d’environ 300.000 personnes, 500 cas positifs ont été enregistrés. «Le défi est de pouvoir identifier et suivre les personnes qui ont eu des contacts avec ces malades», explique le Docteur Mamadou Diallo , Directeur Préfectoral de la Santé. C’est une tâche extrêmement ardue.
L’aide alimentaire du Pam contribue à sédentariser la population ayant été en contact avec des malades limitant ainsi la propagation du virus


Bigue Kourouma, 33 ans, a été mis en quarantaine pendant 21 jours. Toute sa famille a été décimée par le virus Ebola. D’abord sa grand-mère qui a passé trois jours à la maison avant d’être admise au centre de traitement de Médecins sans Frontières à Guéckédou, à 100 km de Macenta. Puis deux de ses oncles. Puis sa cousine. Puis sa tante. Puis sa mère, et enfin son neveu. Tous avaient eu des contacts avec la grand-mère malade. Dans la localité de Bawa1, dans la commune urbaine de Macenta où vit Bigué, on a dénombré plus de 10 cas confirmés. Il est donc essentiel de stopper la progression de l’épidémie, en limitant au maximum les déplacements des personnes. C’est là où le PAM intervient en apportant une assistance alimentaire à ceux qui en ont besoin.

Janette Koi Vogui est commerçante et vend des fruits dans sa localité de Bawa1. Elle a vu son chiffre d’affaires s’effondrer avec l’arrivée d’Ebola. «Je n’arrive plus à vendre. Les gens ne sortent plus et tout le monde a peur. J’avais prévu de partir et d’aller dans d’autres villages chercher du travail.» Mais elle ne partira plus. Le PAM lui fournit céréales, huile, sel, et savon. Cette même aide est distribuée par le Programme Alimentaire Mondial aux familles ayant eu des contacts avec un malade. Janette peut ainsi recevoir sa nourriture sur place car les déplacements sont bien sur déconseillés par les autorités locales.

«Nous sommes en face d’une épidémie qu’il faut contenir en limitant les déplacements intercommunautaires» explique Luca Lodi, le Directeur Adjoint du PAM en Guinée. «Mais il ne sert à rien de dire à la population de rester sur place sans lui donner de quoi vivre. C’est pourquoi le PAM distribue des vivres aux malades dans les centres de transit ou de traitement, mais aussi aux proches afin de les sédentariser» ajoute Luca Lodi.

Huit jours exactement après le début de la crise, en Mars 2014, le PAM commençait ses distributions de nourriture. En Guinée, Le PAM a ainsi assisté plus 180.000 personnes affectées directement ou indirectement par l’épidémie d’Ebola.

«L’appui du PAM est vital pour arrêter la progression de la maladie. Dans les centres de traitement ou de transit, les malades savent qu’ils seront pris en charge et n’hésitent plus à s’y rendre spontanément» souligne le Docteur Diallo.

Sur le terrain, tous les acteurs sont soudés pour stopper l’épidémie


Michele Telro, le responsable de MSF à Macenta est confiant : «La localité reste un foyer très actif de la maladie» explique-t-il. «Après un retard initial, la réponse s’organise de façon très efficace. Il n’y plus de résistance aux campagnes de sensibilisation et tous les acteurs sont soudés pour stopper l’épidémie» ajoute-t-il.

Sur le terrain la Croix Rouge Française est présente avec ses ambulances, les ONGs intensifient leurs campagnes de sensibilisation. Avec l’appui logistique du PAM, un centre de traitement d’une capacité de 70 lits, géré par MSF, sera bientôt opérationnel à Macenta pour le bien des populations affectées.

La Guinée, l’un des pays les plus touchés par Ebola, s’efforce, avec l’aide de ses partenaires, de venir à bout de l’épidémie.

Le Programme Alimentaire Mondial, en appui de la réponse médicale, distribue des vivres aux personnes recevant des soins dans les centres de traitement et aux personnes ayant eu des contacts avec des malades pour limiter leurs déplacements, et éviter la propagation de la maladie, comme à Macenta en Guinée forestière. Le PAM gère également le service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS), qui transporte personnel humanitaire, matériel, équipements, médicaments, et vivres. Le PAM intervient aussi dans la construction de centres de traitement et de transit à la demande de ses partenaires ou des gouvernements.

wfp.org