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Bravo le Burkina! À quand le Togo!?

Allemagne - Politique
Mes frères et soeurs du Burkina-Faso,
Malgré les hésitations et les quelques contradictions de ce début, je suis sûr que vous retrouverez la bonne voie pour mener à bien la révolution que vous venez d´entamer.
Une dictature de presque trois décennies ne se balaie pas comme ça. C´est ce qui explique les maladresses du début.
Ceci explique aussi la spontanéité du soulèvement.
Ce qui compte, c´est que Blaise Compaoré soit parti, rien ne sera plus comme avant au Burkina…….Et en Afrique, je l´espère bien!
Je suis fier de vous, vous avez prouvé qu´un dictateur, aussi militairement entouré soit-il n´est et ne sera jamais rien devant la détermination d´un peuple.
Vous avez prouvé comme le Niger, il y a quelques années avant vous, que le destin des peuples africains ne se joue ni à Paris, ni à Berlin, ni moins encore à Washington.
Je suis fier de vous car votre joie est aussi ma joie. Vos problèmes sont nos problèmes, la pauvreté que vous subissez chez vous n´est-elle pas la même en Afrique? Hélas! Nos dictateurs ne se ressemblent-ils pas? Ne constituent-ils pas des malfaiteurs qui baillonnent leurs peuples? De véritables associations de malfaiteurs ces coquilles vides que sont la CEDEAO, l´UA. Des forums où règnent l´hypocrisie et la mauvaise foi.
Nous entendons toujours de ces deux manchins qu´ils ne seraient pas prêts à reconnaître un régime issu d´un coup d´état, alors qu´ils restent sourds comme des carpes quand des pseudo-dirigeants volent, assassinent et appauvrissent leurs peuples. Nous avons entendu la même chose au début de la criseau Burkina-Faso de la part de la CEDEAO.
Savent-ils encore comment Compaoré était arrivé au pouvoir en 1987?
Ils le savent bien, mieux que beaucoup d´entre nous, mais comme 80 ou même 90% de ces chefs d´états sont mal élus ou illégitimes, ce serait une utopie de leur demander de voir les choses et de les dire comme elles sont.
L´UA et la CEDEAO se démènent aujourd´hui pour, semble-t-il, jouer les médiateurs au Burkina.
Où sont ces pseudo-organisations quand des soi-disant dirigeants cherchent à s´éterniser au pouvoir en changeant les constitutions votées par leurs peuples?
Elles sont plutôt promptes à envoyer des observateurs aux mascarades d´élections et sont les premières à reconnaître la validité des résultats pendant que l´oppositíon les contestent dans la rue.
Des organisations crédibles interviennent au moment où il est encore possible de prévenir l´incendie et non quand on compte déjà des morts.
C´est tout sipmplement triste!
Nous n´avons pas besoin de l´UA ou de la CEDEAO au Burkina-Faso, qu´elles laissent nos frères tranquille mener à terme leur révolution!
Revenons au cas du Burkina-Faso pour dire qu´au-delà leur triomphe sur le mal, sur l´imposture et sur la dictature, ils viennent sans le savoir d´infliger une leçon de patriotisme, de courage, de dignité et surtout de discipline à nous, leurs voisins et frères du Sud.
Malgré les incohérences du début, l´armée burkinabè vient de prouver qu´un soldat ou un officier d´une armée est tout d´abord originaire de son pays avant d´appartenir à une éthnie. Les officiers burkinabè ont montré à la face du monde que la „grande muette“ a le devoir d´arrêter la folie d´un dictateur aveuglé par le pouvoir qui mène son pays droit dans le mur.
Une armée qui s´aligne bêtement derrière les desiderata d´un tyran et le laisse faire n´a rien compris de son rôle et n´est pas une armée digne de ce nom.
Je me demande dans ce cas si des sous-officiers et officiers d´une telle armée qui vont chaque matin à leurs bureaux bardés de leurs galons sont vraiment fiers d´avoir choisi le métier des armes, quand ils sont incapables de venir au secours de leurs peuples en détresse.
Parler aujourd´hui du Burkina et nous réjouir avec eux, sans parler du Togo serait irresponsable et hypocrite.
Oui le Togo! ce pays qui est le nôtre et que nous aimons tant, et qui subit depuis des décennies un véritable calvaire par la faute d´hommes et de femmes cupides, irresponsables, indignes et surtout méchants pour qui la vie et le bonheur des autres ne comptent pas.
Un pays où la force a pris la place du droit.
Un pays où des soi-disant dirigeants refusent toute idée d´alternance, refusent toute idée de réformes qui permettraient d´instaurer une véritable démocratie.
Un pays où le „prince-héritier“ choisit le passage en force pour demeurer au pouvoir de façon éternelle comme si le pouvoir était sa propriété ou celle de sa famille.
Un pays où le président de la cour constitutionnelle se prend pour le porte-parole de Faure Gnassingbé en décrétant la caducité des réformes constitutionnelles.
Un véritable règne de voyous, le pouvoir togolais!
Une insulte permanente au peuple, ces actes éhontés et irresponsables que posent chaque jour ces ennemis du peuple.
Nous n´avons pas attendu le cas burkinabè avant de dire ce que je vais dire.
Nous sommes nombreux dans la diaspora à dire, trop c´est trop!
Nous sommes nombreux à dire qu´il faut arrêter avec ces comédies électorales. De mascarades électorales en mascarades électorales Faure Gnassingbé se voit à chaque fois légitimé.
Un Faure Gnassingbé, qui sous d´autres cieux, aurait fini devant un poteau d´exécution ou derrière les barreaux pour les crimes commis en 2005, et en 2010 reprend du poil de la bête par nos fautes, nos contradictions, nos faiblesses, nos hésitations.

Ceux qui ont usurpé le pouvoir et le conserve pas la force ne sont pas prêts de le lâcher. Et leur mauvaise foi, leur jusqu´au-boutisme, ils les ont montrés à plusieurs reprises.
Qu´est-ce qui fait donc courir nos leaders de l´opposition pour les „prétendues élections présidentielles de 2015“?
Le régime RPT/UNIR fait ce qu´il veut, pour lui la devise, c´est: „le chien aboie, la caravane passe“.
Refus catégorique de changer quoi que ce soit aux lois électorales, refus catégorique de modifier quoi que ce soit à la composition des organes de contrôle des élections comme la CENI.
Le problème du Togo n´est donc pas, comme certains continuent à le faire croire, un problème de l´unité de l´opposition, un problème du choix du prétendu meilleur candidat unique ou le fait de mener une bonne campagne électorale ou pas.
Le passé récent et le présent sont là pour nous rappeler que seuls la méchanceté, la cupidité, la mauvaise foi, le jusqu´au-boutisme, le refus par tous les moyens de l´alternance par ceux qui prétendent nous diriger, sont les vraies causes du drame togolais.
Prenez un bélier et présentez-le aux populations togolaises comme candidat de l´opposition, les leaders de l´opposition peuvent se limiter à Lomé pour leur meetings, ils n´ont pas besoin de se rendre à l´intérieur du pays. Et organisez-moi une élection présidentielle digne de ce nom, propre, transparente où une CENI neutre, vraiment indépendante aura les mains vraiment libres pour annoncer les vrais résultats sortis des urnes, le bélier de l´opposition sera élu à plus de 80% président du Togo.
Donc au vu de tout ce qui précède, beaucoup dans la diaspora, et c´est également mon point de vue, ne veulent plus entendre parler d´élections présidentielles au Togo dans ces conditions qui ne nous donnent aucune chance.
Persister et aller aux élections aux conditions du régime RPT/UNIR serait faire preuve d´amateurisme et surtout ce serait faire le jeu d´un régime liberticide, vomi que nous combattons.
Au lendemain de la mascarade électorale de 2010 certains leaders de l´opposition avaient reconnu que les élections dans les conditions actuelles ne règleront pas les problèmes du Togo.
Certains oublient que nous avons affaire à de dangereux tribalistes qui sont prêts à tout pour conserver le pouvoir.
Si nous allons à ces élections où on ne nous déclarera jamais vainqueur, nous aurons contribué à légitimer une fois de plus un régime à bout de souffle.
Quand nous nous plaindrons que les résultats des élections ont été truqués et que nous sommes les vrais vainqueurs, personne ne nous écoutera plus et on nous demandera: „Messieurs les togolais, pourquoi avez-vous accepté d´aller aux élections dans ces conditions alors?“ Et le régime de malheur RPT/UNIR se frottera les mains en disant: „La démocratie est en marche au Togo, c´est l´opposition qui est mauvaise perdante.“ Et ce sera une insulte de plus au peuple togolais.

C´est pourquoi l´opposition togolaise doit arrêter toutes les démarches allant dans le sens de l´organisation des élections de 2015. Nous devons trouver une nouvelle stratégie pour que les élections n´aient pas lieu dans ces conditions.
Si Faure Gnassingbé s´entête à passer en force, nous devons l´empêcher d´organiser des échéances électorales taillées sur mesure.
L´opposition doit faire en sorte qu´on ne parle plus d´élections présidentielles de 2015, ni de dialogues qui ne sont que des occasions de gagner du temps pour le régime-anti-peuple des Gnassingbé.
Nous nous réjouissons du fait que les leaders de l´opposition aient réussi à s´entendre pour porter leur choix sur Jean-Pierre Fabre comme candidat unique de l´opposition.
Cette désignation du chef de l´ANC par le conclave estune bonne chose, car elle signifie que les autres acceptent Jean-pierre Fabre comme leader de l´opposition et qu´ils peuvent désormais parler d´une seule voix.
Cette nouvelle dynamique doit être utilisée, non pas pour aller aux élections, mais pour obliger le régime monarchique des Gnassingbé par des actions concrètes à lâcher du lest et permettre l´installation d´une vraie démocratie dans notre pays.
Réclamer à tout prix la dissolution de l´assemblée nationale, celle du gouvernement, la mise sur pied d´un gouvernement de transition sans Faure Gnassingbé sur la base de la constitution votée par le peuple en 1992.
Tel doit être, à mon avis le mot d´ordre de l´opposition vraie, pas l´opposition des traîtres.
Le 20 Septembre dernier à Wuppertal en Allemagne Jean-Pierre Fabre a demandé au peuple et à la diaspora d´être à l´écoute et d´attendre le mot d´ordre de l´opposition.
Le peuple togolais est fatigué, il est prêt, nous sommes prêts.
Nombreux sont les togolais démocrates de la diaspora dont je fais partie, qui sont prêts à rentrer et se mettre aux côtés du peuple le moment venu.
Le pouvoir politique se trouve au Togo et non ailleurs. Et c´est au Togo qu´il faut se battre pour le prendre.
Il ne se donne pas à Bruxelles au siège de l´Union Européenne, ni à Paris, ni à Berlin, ni à Londres ou Washington.

Ça suffit comme ça!