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Le chef d'état-major de l'armée dirige le pays après la démission de Compaoré

Burkina-Faso - Politique
Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré a démissionné de ses fonctions, vendredi, après 27 ans de règne, au lendemain d'une insurrection populaire contre son régime. Le chef d'état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, assure désormais la gestion du pays.
"Les forces armées nationales prenant acte de la démission du président du Faso conformément aux dispositifs constitutionnels, constatant la vacance du pouvoir ainsi crééé, considérant l'urgence de sauvegarder la vie de la nation et à la suite du communiqué délivré le 30 octobre 2014 décident que j'assumerai pour compter de ce jour les responsabilités de chef de l'Etat", a déclaré le chef d'état-major des armées, le général de division Honoré Nabéré Traoré dans un communiqué de l'armée.
L'armée a ajouté que "l'engagement est pris de procéder sans délais à des consultations avec toutes les forces vives et les composantes de la nation en vue du processus devant aboutir au retour à une vie constitutionnelle normale".
Depuis le 28 octobre dernier, date à laquelle, l'opposition politique et la société civile avaient mobilisé plus d'un million de personnes dans la rue pour s'opposer à une éventuelle candidature de M. Compaoré au pouvoir depuis 27 ans, le Burkina Faso, ce petit pays d'Afrique de l'Ouest est agité.
Le 30 octobre, l'Assemblée nationale s'apprêtait pour voter le projet de loi sur la modification de l'article 37, permettant à Compaoré de se représenter dans les élections présidentielles en 2015, alors que plusieurs milliers de personnes ont saccagé l' hémicycle et s'en est suivie d'une longue journée de protestation nationale. Le bilan provisoire fait état de 30 morts et plusieurs dégâts matériels.
Face à la persistance des manifestants qui réclame sa démission, M. Compaoré a évoqué la mise en place d'un gouvernement de transition.
"L'opposition politique reste ferme sur les positions du peuple. Elle ne fera aucun compromis qui puisse trahir le mandat que le peuple lui a confié", avait indiqué plus tôt dans la matinée de ce vendredi le chef de file de l'opposition politique, Zéphirin Diabré, devant une foule qui réclamait de "marcher sur la présidence".
Dans l'après-midi de ce vendredi, M. Compaoré cède et rend sa démission. Certaines personnes affirment qu'il est en fuite vers un pays voisin.
"Je déclare la vacance du pouvoir en vue de permettre la mise en place immédiate d'une transition devant aboutir des élections libres et transparentes dans un délai maximal de 90 jours", a dit M. Compaoré dans une déclaration transmise à une télévision privée.
Selon M. Compaoré, cette décision est prise "au regard de la situation sociopolitique fortement dégradée et caractérisée par la persistance de troubles à l'ordre publique, les pillages de biens publics et privés, les menaces de division de notre armée nationale et dans le souci de préserver les acquis démocratiques et ainsi que la paix sociale dans notre pays".
Depuis le début de l'"insurrection", des manifestants ont vandalisé et pillé des commerces et les biens de certains individus soupçonnés d'être proches du pouvoir de M. Compaoré.
"Les forces de de défense et de sécurité prendront toutes les dispositions nécessaires qui s'imposent pour rassurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire national. Cette disposition annule toutes dispositions contraires", a promis le général Traoré.
"Nous sommes avec le peuple, et nous, nous mettrons à sa disposition. Ce sont nos frères et je ne vois pas pourquoi, nous allons leur faire du mal", nous a confié une jeune capitaine de la gendarmerie, sous couvert de l'anonymat, ajoutant que "ce qui reste, c'est de réparer les dégâts et travailler ensemble". Fin