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Révolution au Burkina : Les Togolais pas indifférents

Burkina-Faso - Politique
Le 30 octobre 2014, c’est le jour qu’a choisi l’Assemblée nationale du Burkina Faso pour voter le texte soumis par le gouvernement en vue de la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè. Ceci pour permettre au président Blaise Compaoré, de briguer un autre mandat après 27 ans de règne.

Mais le vote n’a pu aboutir, puisqu’hier tôt le matin, les parlementaires ont été surpris par de jeunes manifestants qui ont pris d’assaut et saccagé l’Assemblée nationale.

La situation insurrectionnelle a été incontrôlable. Les édifices appartenant aux barons du pouvoir en place n’ont pas échappés à la hargne des manifestants. Une situation que beaucoup de Togolais ont vécu de très loin. Ceux qui pouvaient vite faire un lien entre cette situation et celle du Togo n’ont pas perdu du temps.

Micro-trottoir

« Je comprends l’aspiration des Burkinabè, mais je suis contre toute cette violence. Toutefois, Blaise doit partir. Un président, c’est deux mandats et pas plus », a déclaré Alphonse, étudiant.

Quant à Charles, cadre dans une société de la place, ce qui se passe au Burkina Faso doit interpeller les chefs d’Etat qui veulent s’éterniser au pouvoir. « C’est un message fort que le peuple burkinabè vient d’envoyer à toute l’Afrique. Il est temps que la démocratie soit effective sur tout le continent », a-t-il indiqué.

Même son de cloche chez Albert, pompiste dans une station d’essence à Lomé. « Deux mandats, ça suffit ! On ne comprend pas pourquoi ailleurs, les gens font deux mandats et quitte le pouvoir, alors qu’en Afrique, les dirigeants refusent de partir », a-t-il souligné.

« C’est une triste fin pour Blaise Compaoré qui est respecté dans la sous-région pour ses médiations. C’est déplorable pour l’Afrique », a affirmé Kokougan, gérant d’un cafétariat à Lomé.

Judith, quant à elle, déplore la violence, mais réfute l’idée du pouvoir à vie. « Personnellement, je suis contre les violences. Mais on s’est rendu compte que c’est par là que le peuple burkinabè est passé pour se libérer. On dit qu’il n’y a jamais eu de révolution sans effusion de sang, c’est ce qui s’est passé. On ne regrette, mais la liberté n’a pas de prix », a-t-elle dit

Pour M. Tchalla, c’est « génial le comportement de l’armée burkinabè qui se met au côté du peuple. C’est à saluer ».

Somme toute, la situation au Burkina Faso doit être une leçon pour ceux qui sont encore tentés par l’aventure de Blaise Compaoré ou par la funeste volonté de se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple.