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Depuis le11 octobre dernier, la bière coule à flot à nouveau dans l’espace aménagé en bordure de mer, précisément en face de l’hôtel de la Paix. Et c’est parti pour 22 jours de célébration avec une apothéose prévue le 02Novembre pour la soirée Vip délocalisée cette année à l’Espace Aéré de la BCEAO à Baguida en lieu et place du Stade de Kegue au départ. Le Stade de Kégué, chantre des éperviers, lieu par excellence de la réconciliation nationale juste le temps d’une victoire nationale, voilà justement le lieu qui sciai le moins pour cette bamboula. Et pour cause.
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Plus qu’une simple célébration, la fête de la bière se veut désormais et ce, depuis quelques années déjà, une véritable tradition adoptée par les togolais. A l’occasion, les populations dans toute leur diversité socioprofessionnelle voire culturelle, célèbrent en toute splendeur les vertus de la bière. Le tout, dans une ambiance festive empreinte de gaité, de recréation et de divertissement.
Mais seulement, depuis l’année passée, un grain de sable semble porter un coup dur à l’organisation. En clair, la finale de ce grand rendez-vous des amoureux de la bière qui se tient habituellement au Stade de Kégué s’entache de certaines pratiques peu orthodoxes.
Certains de ces spectateurs vicieux avec peu de scrupule profitent malheureusement de cette occasion festive pour révéler aux yeux du monde leurs bassesses, même les plus primaires. Hormis des cas compréhensibles d’ivrognerie à l’extrême que l’on enregistre, c’est avec stupéfaction qu’il est également constaté que des individus ni foi ni loi fassent du chantre des éperviers, presqu’une chambre de passage.
Ainsi, il n’est pas rare de retrouver dans les coins et recoins de ce stade, des caoutchoucs et plaquette de préservatifs. Ceci, à tel enseigne que l’on peut se demander où en sommes-nous réellement. Cette interrogation surtout dans la mesure où le stade de Kégué est un cadre par excellence réservé pour des captivités sportives, en premier lieu le football. Activités exigeant de fait, un environnement sain. Pour cela, même si l’on peut encore relativiser sur le sujet, c’est donc à juste titre que d’aucuns y vont jusqu’à lier les dernières contre -performances des Eperviers du Togo à ces différentes pratiques qui y ont cours, lesquelles sont ordinairement incompatibles au sport roi. Le 15 Novembre prochain, les Eperviers vont acceuillir dans ce harem le syli national de la Guinée pour un match décisif sur la route vers Maroc 2015. Pour cela, on ne saurait tolérer qu’au nom de la bière et des bénéfices de la Brasserie, qu’on ouvre le temple de l’honneur et l’union entre togolais, aux vices et vils pratiques de tout genre.
S’agissant des responsabilités, elles sont partagées entre les autorités et les organisateurs de cet événement. Les autorités, par complicités et manque de grandeur patriotique, et les organisateurs par obsession ‘’no limit’’ pour le lucre et un manque de respect total pour les valeurs nationales.
Le stade de Kégué abrite aujourd’hui une multitude d’événements tant d’ordre sportive, culturelle que politique. Sauf que l’on ne saurait dire avec exactitude, à quoi servent les retombées économiques qui y découlent. A titre d’illustration, il suffit d’y faire un tour pour constater de visu l’état piteux et déplorable dans lequel se trouvent actuellement les sanitaires. A tel point que des clichés pris récemment lors du match Togo-Ghana par les supporters des black -Stars, en fassent le buzz sur la toile sur fond de moquerie.
Visiblement rattrapés à temps par le bon sens, les organisateurs ont choisi l’espace aéré de la BCEAO à Baguida pour abriter la soirée apothéose de cette année. Loin de crier haro sur les responsables ayant en charge cette organisation, nous estimons plutôt que ce choix sera le bon et définitif. Au risque de brader tout l’honneur voire la fierté nationale de tout un peuple qu’est le stade de Kégué.
Après avoir échappé de justesse à la bamboula de la bière, le stade de Kégué est annoncé pour accueillir le 1er novembre prochain un concert de tous les rendez-vous avec en guest stars des artistes nigérians en vogue. Tout comme la délocalisation de fête de la bière, il est aussi préférable que ce concert soit aussi ramené au Stade municipal. Si tant est que c’est d’un cadre pareil dont on a besoin pour ces genres de rendez-vous. Et que ce soit le cas une bonne fois pour toute !
FRATERNITE N°158 du 22 OCT 14
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