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Le Caire décrète l’état d'urgence dans le Sinaï

Egypte - Societe
Suite à l’attaque dont a été victime l’armée égyptienne dans le Sinaï, l’Égypte a décrété hier vendredi un état d'urgence de trois mois sur une partie de la péninsule. C’est une décision qui intervient quelques heures après qu'un kamikaze ait tué 30 soldats et fait 29 blessés en précipitant sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage de l'armée situé dans la région.
Cette attaque selon les sources sécuritaires égyptiennes est la plus meurtrière visant les forces de l'ordre depuis que l'armée a destitué en juillet 2013 le président islamiste Mohamed Morsi.

Il est à constater que depuis plus d'un an, l’Égypte est le théâtre d'attentats visant policiers et soldats, revendiqués principalement par des groupes jihadistes qui disent agir en représailles à la sanglante répression que le nouveau pouvoir mène contre les partisans de M. Morsi depuis sa destitution.

C’est donc aussitôt après cette nouvelle attaque que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué un état d'urgence de trois mois sur une partie du nord et du centre de la péninsule du Sinaï, dans un périmètre allant de la ville de Rafah, sur la frontière avec la bande de Gaza palestinienne, jusqu'à l'ouest d'Al-Arich. C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence. "L'armée et la police prendront toutes les mesures nécessaires pour faire face aux dangers du terrorisme et à son financement, préserver la sécurité dans la région (...) et protéger les vies des citoyens", avertit le décret présidentiel qui prévoit également un couvre-feu. Autres mesures, un deuil national de trois jours, la tenue ce samedi d’une réunion avec le haut commandement de l'armée pour "prendre des mesures d'urgences sur le terrain" et aussi, la fermeture dès ce jour et jusqu'à nouvel ordre le terminal frontalier de Rafah, l'unique point de passage vers Gaza qui n'est pas contrôlé par Israël.