"Rien que les producteurs qui ont confirmé leur participation, vous devez compter 600 organisation paysannes. Avec les administrations et les organismes internationaux, à mon avis, on devrait tourner à peu près entre 1.000 et 1.200 entreprises", a souligné à Xinhua jeudi à Yaoundé, Elissar Mbang Ekoutou Boubakary, coordinatrice générale du salon.
Sous le thème "révolution agricole : enjeux et défis d'une agriculture de seconde génération au Cameroun", le tout premier Salon international du machinisme agricole (SIMAC) qui entend avoir lieu à la fin du premier semestre 2015 dans la capitale camerounaise, vise parmi ses objectifs principaux à impulser la modernisation de l'agriculture dans ce pays d'Afrique centrale.
Avec plus de 22 millions d'habitants, le Cameroun a fait de l' agriculture le principal pilier de son économie, qui occupe plus de 60% de la population active. Pratiquée sur à peine 20% des terres arables, cette source de richesses se caractérise cependant par des rendements faibles pour les exploitations familiales encore tournées vers l'utilisation d'outils de travail essentiellement rudimentaires.
Le mauvais état des routes ne permet pas non plus de relever totalement le défi de l'autosuffisance alimentaire et de la compétitivité agricole, quoique dans ses exportations vers ses voisins (Tchad, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale et Nigeria) , le pays annonce une part importante de l'agriculture, fournie par ces exploitations familiales associées à des unités de production modernes.
Pour Elissar Mbang Ekoutou Boubakary, "35% à 70% des pertes de production sont la conséquence d'une pratique par les amateurs". A partir de la modernisation de l'outil de production qui implique l' intensification de la mécanisation agricole, "nous aimerions désormais produire sur commande", a indiqué la coordinatrice générale du SIMAC 2015, rendez-vous qui se veut biennal.
L'événement est organisé autour de cinq pavillons spécialisés, dédiés à l'administration et la coopération internationale, au machinisme agricole, l'irrigation et l'innovation, aux métiers de l'agriculture, à l'agroalimentaire et saveurs du terroir puis au financement et la Banque des projets du monde rural.
La participation de fabricants de machines agricoles internationaux est également visée par le comité d'organisation. " On va rechercher des machines de qualité,à des coûts accessibles à nos producteurs. Nous avons invité la Turquie, la Tunisie, la Chine – qui sera là avec une participation massive – l'Inde et la France, qui hésite un peu", a expliqué Mme Boubakary.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l' agriculture (FAO), la Banque africaine de développement (BAD) et la coopération technique allemande (GiZ) sont citées parmi les partenaires internationaux annoncés. Fin
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