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Flambée d'Ebola terminée au Sénégal : les secrets de la réussite duplan de riposte

Sénégal - Societe
Après le vent de panique qui a soufflé en début du mois de septembre au Sénégal, avec l'apparition du premier cas confirmé de fièvre à virus Ebola, le pays pousse un ouf de soulagement avec la guérison complète du patient et l'annonce de la fin de l'épidémie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'apparition du premier cas importé d'Ebola au Sénégal, un étudiant guinéen de 21 ans, qui avait traversé la frontière avant sa fermeture, avait suscité beaucoup d'inquiétudes et d' appréhension quant aux capacités des autorités sanitaires à faire face à l'épidémie.
Mais, le Sénégal est parvenu à contenir le virus hémorragique Ebola, grâce à un plan de riposte concocté par les autorités. Le patient guinéen a été pris en charge rapidement et isolé tandis que toutes les personnes avec lesquelles il a eu contact ont été identifiées et mises en quarantaine.
La stratégie de lutte contre le virus Ebola a été arrêtée aussitôt après pour limiter les dégâts et renforcée à la suite d' une réunion, sous la conduite du Premier ministre sénégalais Mahammad Ben Abdallah Dione, à l'issue de laquelle un comité ministériel a été installé pour coordonner la lutte contre ce virus hémorragique.
Le ministère sénégalais de la Santé et de l'Action sociale et les autres départements ministériels ont mis en branle plusieurs mesures dans le cadre du plan de riposte sur toute l'étendue du territoire. Ce plan a consisté d'abord à mener des enquêtes, à identifier et à suivre 74 contacts proches du patient, à dépister rapidement tous les cas suspects, à renforcer la surveillance des nombreux points d'entrée aux frontières du pays et mener des campagnes nationales de sensibilisation du public. Le coût du plan de riposte est évalué à plus de deux milliards de Francs CFA.
Devant les députés sénégalais en début du mois de septembre, le ministre sénégalais de la Santé Awa Marie Collé Seck avait indiqué que cette somme devait servir à l'achat de matériels pour le personnel médical ainsi qu'à la prise en charge et la surveillance des suspects mis en quarantaine.
Craignant d'être envahis par les malades venant des pays où sévit le virus d'Ebola, les autorités sénégalaises ont décidé jusqu'à nouvel ordre de fermer les frontières terrestres avec la Guinée et suspendu les vols entre Dakar et Conakry.
Elles ont étendu ces mesures aux frontières aériennes et maritimes pour les avions et navires en provenance de Guinée, de la Sierra Leone et du Libéria.
A l'aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, la direction des Aéroports du Sénégal a multiplié les initiatives de prévention et fait appliquer les mesures d'hygiène, pour se mettre à l'abri des mauvaises surprises. Cette même mesure a été prise au niveau du Port autonome de Dakar.
Le volet communication a aussi joué un rôle important dans le plan des ripostes. Le Service national de l'éducation et de l' information pour la santé a été le maître d'oeuvre de la stratégie de communication avec des spots diffusés sur toutes les chaînes de radios et télévisions du Sénégal. En outre, un numéro vert gratuit a été installé par les autorités sanitaires pour permettre aux populations de s'informer sur la maladie.
Cette stratégie a porté ses fruits avec la guérison et le rapatriement du premier cas d'Ebola dans son pays, et l'annonce de la fin de l'épidémie au Sénégal le 17 octobre 2014 par l'OMS.
Mais, les autorités sénégalaises n'ont pas baissé la garde. Elles ont maintenu le plan de riposte non seulement pour préserver le pays de la maladie, mais aussi pour sauver son secteur touristique. Fin