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Graves dérives au CEG des Etoiles sous la direction de Gaba Kossi

Togo - Societe
Tripatouillage des bulletins de notes et magouilles financières diverses

Un observateur averti qui s’abstient de dénoncer un crime en préparation ne doit pas s’attendre à être moins coupable que le criminel en acte. C’est à ce titre que nous avons le devoir, avant qu’il ne soit trop tard, de tirer ici la sonnette d’alarme sur de graves dérives qui ont lieu depuis un temps au CEG des Etoiles situé à côté de la Direction des examens et concours à Lomé.
Il est inadmissible et assez révoltant de constater qu’au moment où les acteurs de l’éducation se décarcassent en vue d’obtenir une école de qualité au Togo et où un nouvel arrêté ministériel drastique a été décrété dans le but d’améliorer la qualité de l’enseignement dans les établissements scolaires privés, laïcs et professionnels, des chefs d’établissements publics sacrifient l’avenir des jeunes apprenants sur l’autel de leur boulimie financière effrénée, en toute impunité. S’il est reconnu que le mal est devenu monnaie courante dans la majorité des établissements scolaires au Togo, le cas du CEG des Etoiles, d’après les informations qui nous parviennent, reste extrêmement révoltant.

Elèves et parents, de véritables machines à sous de Gaba Kossi

En dehors de la gestion malsaine des ressources scolaires et des fonds parallèles sur laquelle nous reviendrons plus tard, la méthode la plus flagrante qui s’apparente à la machine à sous au CEG des Etoiles, ce sont bien les cours de vacances devenus plus qu’alimentaires.

Le CEG des Etoiles que bon nombre de personnes confondent à un collège privé appartenant à M. GABA Kossi, parce que justement ce dernier fait déjà plus de quinze ans à ce poste, a sa façon singulière d’organiser des cours de vacances. Et ceux organisés en ces vacances 2014 continuent de défrayer la chronique au sein de l’établissement et dans certains quartiers de Lomé.

La méthode habituelle dans ce collège officiel consiste à obliger tous les élèves ayant obtenu une moyenne comprise entre 9.00 et 10.00 à participer aux cours de vacances avant de pouvoir passer en classe supérieure. Et ces dernières années, les frais de participation à ces cours de vacances sont fixés à 2000 FCFA par élève.

La particularité fâcheuse des cours de vacances de 2014 s’explique par le fait que les titulaires des moyennes de 7 et 8 ont été eux aussi autorisés à passer en classe supérieure à la seule condition de participer aux cours de vacances à 2000F. Pour réussir à mettre la corde au cou de ces élèves qui ont des moyennes très insuffisantes et médiocres, la direction fait confisquer leurs bulletins de fin d’année jusqu’à la fin des cours de vacances. Ensuite, le retrait de ces bulletins après ces cours de vacances est subordonné à la présentation du reçu de 2000F payé lors des cours de vacances.

Suite à nos investigations, plus de 700 élèves (y compris les nouveaux qui entrent en 6ème et ceux d’autres établissements) ont participé aux cours de vacances de 2014 et les fonds collectés vont au-delà d’un million quatre cent mille francs (1.400.000F). Mais sur ce montant collecté, le chef n’a donné que 350 000F à sept enseignants qui ont assuré ces cours. Le reste est allé dans sa poche.

Plus de 560 élèves faibles qui sont appelés à présenter le reçu de 2000F payés au cours de vacances en vue d’obtenir le visa pour la classe supérieure, n’ont pas pu malheureusement suivre convenablement ces cours dits de remise à niveau. Mais cela n’a pas empêché le chef de l’établissement, Gaba Kossi, de les faire passer en classe supérieure.

Tripatouillage de notes et passage en classe supérieure contre 2000F

Beaucoup de perturbations ont laissé une marque particulière sur les cours de remise à niveau au CEG des Etoiles les vacances dernières. A l’origine, le partage du butin. Le chef d’établissement voulant prendre la part du lion, a provoqué la colère des ces adjoints enseignants. Le bras de fer a coûté à quatre enseignants une exclusion pure et simple des cours de vacances après trois jours de travail avec les élèves. Sauf un professeur sur les quatre a été remplacé, car moins le nombre de profs est grand, plus l’argent à gagner est colossal. C’est ainsi que plusieurs classes ont manqué d’enseignant durant tous ces cours de vacances. Certaines classes ont été obligées de ne suivre que deux ou trois matières au lieu de quatre.

Par ailleurs, prévus pour quatre semaines, les cours de vacances dernières n’ont pratiquement duré que 13 jours, puisque les week-ends sont exclus. Pour une première fois, les élèves ont été libérés le jeudi 21 août ; et pour la seconde fois, juste à cause d’une menace que M. Gaba aurait reçue de la part des délégués-Unir de bureaux de vote mal payés, les élèves ont été renvoyés à la maison dans la matinée du lundi 25 août et ne reviendront que le jeudi 28 août, jour où les cours de vacances ont pris fin alors qu’ils n’ont démarré que le 04 du même mois. Cours de vacances avec deux matières dans certaines classes et d’une durée de 13 jours pour autoriser la moyenne de 7, 8 et 9 à passer en classe supérieure contre le payement de 2000 FCFA par élève. Voici la pire des façons de se faire des picaillons et tuer l’école au Togo. C’est bien le triste constat, un crime pédagogique que M. Gaba cherche à camoufler sans finesse.

En effet, conscient de la gravité de la forfaiture et craignant d’être dénoncé par ses adjoints qu’il a arbitrairement écartés des cours de vacances, le directeur du CEG des Etoiles, Gaba Kossi Claude qui se fait appeler Lucifer, s’est permis de faire tripatouiller les notes des élèves ayant obtenu des moyennes de 7 et 8, en les transformant toutes en 9. Maladresse et dérive graves. Tous les bulletins de 7 et 8 de moyennes ont disparu dans les lots de bulletins dans les classes de 6ème, 5ème. En 4ème, les moyennes de 8 qui, au départ, sont autorisées à passer en 3ème ont, elles aussi, disparu du lot comme par miracle. Bien curieusement, les élèves reconnus comme étant faibles et qu’on a obligés à passer les cours de vacances pour remise à niveau avant de passer en classe supérieure ont, contre toute attente, obtenu des notes miracles jamais eues au cours de l’année scolaire, même par les élèves les plus brillants. Aussi, sur ces bulletins tripatouillés dont nous gardons copies, peut-on constater des notes de 18 sur 20 en mathématiques, en SVT ou encore en dictée et questions avec des rangs 1er ex aequo sur toute la ligne. Parfois, ce sont des notes top sur 20 suivies des rangs par matière qui contrastent avec la cohérence et le bon sens : 18 sur 20 en maths avec un rang de 18ème sur plus de 80 élèves. Combien les 17 premiers ont-ils eu en maths ? L’autre constat qui choque, c’est le fait de voir des élèves qui avaient des moyennes de 5 au premier semestre obtenir au dernier semestre des moyennes de 13 pour ainsi totaliser 9 de moyenne en fin d’année. C’est dans ce cafouillage que certains professeurs se sont gardés de signer ces bulletins tripatouillés, mais cela n’a non plus empêché le chef de les distribuer aux élèves.

Aux dernières nouvelles, le directeur Gaba aurait convoqué une réunion de parents d’élèves le mardi 7 Octobre dernier dans le but de faire inscrire certains élèves qui sont passés en 3ème par le truchement des cours de vacances dans un collège privé lors de l’examen du BEPC prochain. Cette stratégie qui n’est pas nouvelle au CEG des Etoiles, permet au directeur dudit établissement d’éviter un taux d’échec catastrophique, puisque les élèves qu’on fait passer en 3ème moyennant de l’argent comptant, n’ont pas le niveau requis. D’après les sources proches de ce collège, cette décision du directeur a provoqué une tension vive du coté des parents d’élèves qui ont menacé de porter l’affaire dans les médias. Au finish, ces parents auraient accepté de signer un engagement qui autorise le directeur à déclarer ces élèves sans niveau au nom d’un collège privé au BEPC 2015. Et pour y parvenir, le directeur du CEG en question, à en croire une source proche de l’inspection Golfe-Ouest, aurait déjà déclaré de faux effectifs dans les deux classes de 3ème à son inspecteur et ce dernier pour l’heure n’a pas encore découvert le pot aux roses. 129 élèves auraient été déclarés en lieu et place de plus de 180 dans les deux classes d’examen. C’est le lieu pour les autorités d’aller vite vérifier d’elles-mêmes ces effectifs en vue d’étouffer dans l’œuf la énième mascarade en préparation de M. Gaba.

La retraite aux flambeaux à Lomé, une autre source financière de Gaba

La retraite aux flambeaux organisée dans la capitale tous les 26 avril constitue une autre magouille indescriptible dont M. GABA Kossi Claude s’est fait passer maître, certainement en complicité avec sa clique.

La retraite aux flambeaux depuis plusieurs années, selon nos enquêtes, reste un cas exclusif réservé au CEG des Etoiles et à son chef qui en tire d’énormes profits. En effet, les sources indiscrètes révèlent qu’à la veille de chaque 27 avril, le directeur du CEG des Etoiles, pour des raisons pécuniaires, ficelle tout pour que seuls les élèves de son établissement participent à cette manifestation festive de l’anniversaire de notre indépendance.

D’après les mêmes sources, le directeur GABA demande aux élèves de dresser des listes sur lesquelles chaque élève mentionne son nom et prénom et signe à la dernière colonne. Mais au milieu, il est tracé une colonne au-dessus de laquelle il est écrit : « Montant ». Là, les élèves n’écrivent rien, ils ne font qu’émarger à la dernière colonne réservée pour la signature. Cela s’appelle signature en blanc. Le nombre total d’élèves qui ont émargé en avril dernier, s’élèvent à 600 d’après nos informations.

Au final, nos recoupements ont révélé que sur ces listes, M. GABA Claude ferait discrètement mentionner dans son bureau 7000 francs devant le nom de chaque élève. Tout calcul fait, le directeur empoche sur le dos de chaque élève 4.200.000 (quatre millions deux cents mille) FCFA chaque année à l’insu des élèves à qui toute cette somme revient de droit. Le directeur GABA que ses élèves s’amusaient à appeler AZITIME parce qu’ayant fait plus d’une fois déjà la prison, n’est pas à son premier essai dans ces genres de magouilles.

En juillet 2013, M. GABA s’est fait passer pour un responsable de la CENI dans l’enceinte de son collège. Il s’est permis de retirer les cartes d’électeurs à ses élèves qu’il a vainement tenté de faire voter par une étrange procuration. N’eut été l’intervention des journalistes qui l’ont surpris dans son bureau devant sa table remplie de cartes d’électeur des élèves, la mascarade allait passer comme un couteau dans du beure.

Nous ne saurons épuiser ici la liste des multiples dérives auxquelles s’adonne M. Gaba Kossi qui laisse souvent entendre à qui veut le croire : « Je suis l’ami du ministre. J’étais en audience avec le Président Faure Gnassingbé », ou encore « J’ai fait plus de 20 ans dans le RPT». Affaire à suivre.

C. T.