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Les populations manifestent leur hostilité face à la Monusco dans l'Est après des massacres

Congo RDC - Politique
Ils étaient quelques centaines de personnes à participer hier mardi à Oicha, une localité de l'est de la République démocratique du Congo, à une marche hostile à la mission de l'ONU (Monusco), critiquée pour n'avoir pu empêcher de récents massacres dans la région.
D’après nos confrères de l’AFP, la foule était principalement constituée de jeunes gens et de femmes âgées. Ces derniers portaient pour certains des croix et réclamaient à travers des chants en swahili "le départ de la Monusco".
La marche s'est déroulée sur la principale artère d'Oicha, localité située dans le nord de la province du Nord-Kivu où neuf personnes avaient été tuées par de présumés éléments de la rébellion islamiste ougandaise Alliance des forces démocratiques (ADF) dans la nuit du 8 au 9 octobre.

Selon certains chiffres, depuis cette attaque, environ 80 civils ont été massacrés à l'arme blanche dans le territoire de Beni, où se trouve Oicha et où opère l'ADF. Aussi, dans la nuit du 15 au 16 octobre, trente personnes ont été tuées à Beni.

Comme pour confirmer l’hostilité des populations, un cadre de la société civile congolaise a confié à l’AFP qu’ "à Beni, la jeunesse est devenue très hostile à la Monusco. Ils estiment que la Monusco n'est pas en train d'intervenir malgré tout l'attirail militaire dont elle dispose, et une base à moins de 4 kilomètres". Toujours d’après lui, la population "ne voit pas ce que les patrouilles des Casques bleus apportent dans le renseignement ou la perception de l'ennemi", dans la mesure où, les attaques, meurtrières ou non, se poursuivent dans la région depuis plusieurs semaines.